
Prière des Heures
2ème semaine de l'Avent
7 décembre-13 décembre 2025
VENDREDI - SEMAINE 2
Office des Vigiles
Introduction
Dieu, viens à mon aide
Seigneur, à notre secours
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit
pour les siècles des siècles. Amen
Hymne
Verbum supernum prodiens,
a Patre lumen exiens,
qui natus orbi subvenis
cursu declivi temporis.
O Verbe très-haut, tu parais
lumière, tu jaillis du Père
tu nais pour secourir le monde
quand le temps décline en sa course.
Illumina nunc pectora
tuoque amore concrema;
audita per praeconia
sint pulsa tandem lubrica.
Eclaire maintenant les coeurs
consume-les de ton amour
qu'à l'annonce de ta venue
les péchés soient enfin bannis.
Iudexque cum post aderis
rimari facta pectoris,
reddens vicem pro abditis,
iustisque regnum pro bonis.
Et lorsque tu viendras en juge
sonder les actions et les cœurs,
peser ce qui était caché,
donner aux justes le Royaume.
Non demum artemur malis
pro qualitate criminis,
sed cum beatis compotes
simus perennes caelites.
Puissions-nous échapper aux peines
que notre faute a méritées :
fais-nous avec les bienheureux
partager ton ciel pour toujours.
Sit, Christe, rex piissime,
tibi Patrique gloria
cum Spiritu Paraclito
in sempiterna saecula. Amen.
O Christ, ô Roi plein de bonté,
gloire à ton Père et gloire à toi,
avec l'Esprit Consolateur,
dès maintenant et pour les siècles. Amen.
Psalmodie
Psaume 98 (h 99)
Le Seigneur est roi : les peuples tremblent ;
il trône sur les chérubins : la terre frémit.
En Sion, le Seigneur est grand ;
il s'élève au-dessus de tous les peuples.
Célébrez son Nom, grand et redoutable,
car il est saint !
Il triomphe, le roi qui aime la justice ;
oui, c'est toi qui as fondé le droit ;
tu établis en Jacob la justice et l'équité.
Exaltez le Seigneur, notre Dieu, †
prosternez-vous au pied de son trône, *
car il est saint !
Voyez Moïse et Aaron parmi ses prêtres,
et Samuel parmi ceux qui invoquaient son Nom !
Ils invoquaient le Seigneur et lui leur répondait ;
dans la colonne de nuée, il leur parlait.
Ils observaient ses volontés, la loi donnée par lui ;
et tu les exauçais, ô Seigneur, notre Dieu !
Tu t'es montré à leur égard un Dieu patient,
sans manquer pourtant de punir leurs fautes.
Exaltez le Seigneur, notre Dieu ; †
prosternez-vous devant sa sainte montagne ! *
car il est saint, le Seigneur notre Dieu.
Psaume 93
Seigneur, Dieu qui fait justice,
toi, le Dieu vengeur apparais !
Dresse-toi, Juge de la terre,
inflige aux orgueilleux leur châtiment!
Combien de temps ces impies, Seigneur,
combien de temps vont-ils donc triompher?
Ils débitent leurs discours arrogants,
ils plastronnent, tous ces criminels.
C’est ton peuple, Seigneur, qu’ils écrasent;
ils oppriment ceux qui t’appartiennent.
Ils assassinent la veuve et l’étranger,
ils massacrent les orphelins.
A les en croire, le Seigneur ne s’en aperçoit pas
le Dieu de Jacob ne remarque rien.
Comprenez donc, vous, stupides entre tous,
gens bornés, quand réfléchirez-vous?
Lui qui a formé l’oreille, il n’entendrait pas ?
Il a façonné l’oeil, et il ne verrait pas ?
Il a châtié des peuples et ne punirai pas ?
Il a enseigné l’homme et ne connaîtrait rien ?
Le Seigneur connaît les pensées de l’homme :
il sait qu’elles sont vaines.
Heureux l’homme que tu reprends, Seigneur,
celui que tu enseignes par ta loi !
Tu veux lui épargner les jours de malheur,
alors que, pour l’impie, s’ouvre l’abîme
Car le Seigneur ne délaisse pas son peuple ;
il n’abandonne pas ceux qui lui appartiennent.
De nouveau l’autorité se réglera sur la justice ;
tous les hommes au coeur droit s’y rallieront.
Qui me défendra contre les méchants,
qui m’assistera face aux criminels ?
Si le Seigneur ne m’avait secouru,
j’aurais déjà rejoint le pays du silence.
Quand je m’écriais: « Je vais tomber ! »,
ton amour, Seigneur, m’a soutenu.
Dans l’excès des soucis dont j’étais envahi,
tes consolations m’ont apporté la joie.
Te ferais-tu l’allié d’un pouvoir corrompu,
un pouvoir oppresseur sous le couvert du droit ?
On s’attaque à la vie du juste ;
l’innocent on le condamne à mort.
Mais le Seigneur s’est fait ma forteresse,
et mon Dieu, le rocher de mon refuge.
Il fait retomber sur eux leur méfait,
et les anéantit sous leur propre malice ;
il les anéantit, le Seigneur notre Dieu.
Psaume 100 (h 101)
Je veux célébrer Justice et Bonté ;
à toi, Seigneur, j'adresse mon chant.
Je m'applique à suivre la voie parfaite ;
quand viendras-tu vers moi ?
D'un coeur parfait, je règle ma conduite, †
parmi les gens de ma maison ;
je n'ai pas un regard pour de vilains projets.
J'ai en horreur qui agit mal ; †
il n'a rien de commun avec moi ; *
le pervers s'écarte de moi ; le méchant, je l'ignore.
Si un homme, en secret, calomnie son prochain, †
je le réduis au silence ; *
je n'admets ni regards hautains, ni coeurs gonflés d'orgueil.
J'arrête mes yeux sur les hommes loyaux du pays, †
pour les établir auprès de moi ; *
quiconque suit la voie parfaite, je le prends à mon service.
Mais point de place pour l'homme perfide, †
parmi les gens de ma maison ; *
impossible au menteur de rester en ma présence.
Chaque jour, je m'attaque aux méchants du pays ; †
je les réduis à l'impuissance ; *
de ces criminels, je débarrasse la cité de Dieu.
Psaume 101
Seigneur écoute ma prière ;
que mon cri parvienne jusqu’à toi !
Ne me cache pas ton visage,
au jour où l’angoisse m’étreint !
Tends l’oreille vers moi au jour où je t’appelle,
et vite exauce-moi !
Mes jours s’évanouissent comme une fumée ;
le feu de la fièvre a brûlé mes os ;
Mon cœur est pareil à l’herbe flétrie ;
je ne pense même plus à manger ;
à force de rester à gémir,
je n’ai plus que la peau sur les os.
Je ressemble à l’oiseau du désert ;
je suis pareil au hibou dans les ruines ;
je ne peux dormir et je reste solitaire,
comme un passereau sur un toit.
Tout le jour mes ennemis m’outragent ;
dans leur fureur, ils m’accablent de malédictions.
La cendre est le pain que je mange ;
je mêle à ma boisson mes larmes.
Je subis ta colère et ton courroux :
tu m’as saisi et rejeté.
Mes jours déclinent comme une ombre
et je suis pareil à l’herbe qui sèche ;
Mais toi, Seigneur, tu trônes à jamais ;
on invoquera ton Nom d’âge en âge.
Toi, tu te lèveras, attendri pour Sion :
il est temps de la prendre en pitié ;
car tes serviteurs en chérissent les pierres ;
ils s’apitoient sur ses décombres.
Alors les nations craindront ton Nom, Seigneur,
et tous les rois de la terre, ta gloire ;
quand le Seigneur rebâtira Sion
et qu’il apparaîtra dans sa gloire ;
quand il se tournera vers les déshérités,
ne voulant pas dédaigner leur prière.
Que cela soit écrit pour les âges futurs ;
alors un peuple sera créé qui louera le Seigneur :
des hauteurs de son sanctuaire, il a regardé ;
des cieux le Seigneur a observé sur terre,
afin d’écouter la plainte des captifs
et de libérer ceux qui allaient mourir,
pour que soit proclamé dans Sion le Nom du Seigneur
et sa louange dans Jérusalem,
quand peuples et royaumes se rassembleront,
unis pour servir le Seigneur.
Mais il a brisé ma vigueur en chemin ;
il a réduit le nombre de mes jours :
« Mon Dieu : ne m’enlève pas au milieu de mes jours,
toi dont les années continueront dans tous les siècles !
Autrefois tu as fondé la terre ;
le ciel aussi est l’œuvre de tes mains ;
ils disparaîtront, mais toi, tu demeures ;
tout va s’user comme un vêtement ;
comme on change un manteau, ils passeront quand tu voudras ;
mais toi, tu restes le même et tes années n’ont pas de fin.
Les fils de tes serviteurs habiteront leur pays
et leur postérité s’affermira devant ta face. »
La Parole de Dieu : Ruth 2, 1-11
Noémi avait un parent du côté de son mari Élimélek ; c’était un riche propriétaire du même clan ; il s’appelait Booz (c'est-à-dire : en-lui-la force).
02 Ruth la Moabite dit à Noémi : « Laisse-moi aller glaner dans les champs, derrière celui aux yeux de qui je trouverai grâce. » Elle lui répondit : « Va, ma fille. »
03 Ruth partit donc glaner dans les champs derrière les moissonneurs. Elle se trouva par bonheur dans la parcelle d’un champ appartenant à Booz, du clan d’Élimélek.
04 Et voici que Booz arriva de Bethléem. Il dit aux moissonneurs : « Le Seigneur soit avec vous ! » Et ceux-ci lui répondirent : « Que le Seigneur te bénisse ! »
05 Booz demanda à son serviteur, le chef des moissonneurs : « À qui appartient cette jeune femme ? »
06 Celui-ci lui répondit : « Cette jeune femme est une Moabite. Elle est revenue avec Noémi des Champs-de-Moab.
07 Elle a dit : “Laisse-moi glaner et ramasser ce qui tombe des gerbes, derrière les moissonneurs.” Depuis qu’elle est arrivée, elle est restée debout, depuis ce matin jusqu’à maintenant. C’est à peine si elle s’est reposée. »
08 Booz dit à Ruth : « Tu m’entends bien, n’est-ce pas, ma fille ? Ne va pas glaner dans un autre champ. Ne t’éloigne pas de celui-ci, mais attache-toi aux pas de mes servantes.
09 Regarde dans quel champ on moissonne, et suis-les. N’ai-je pas interdit aux serviteurs de te molester ? Si tu as soif, va boire aux cruches ce que les serviteurs auront puisé. »
10 Alors Ruth se prosterna face contre terre et lui dit : « Pourquoi ai-je trouvé grâce à tes yeux, pourquoi t’intéresser à moi, moi qui suis une étrangère ? »
11 Booz lui répondit : « On m’a dit et répété tout ce que tu as fait pour ta belle-mère après la mort de ton mari, comment tu as quitté ton père, ta mère et le pays de ta parenté, pour te rendre chez un peuple que tu n’avais jamais connu de ta vie.
RÉPONS
R/ Veni Domine et noli tardare.
V/ Relaxa facinora plebi tuae
V/ Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto
R/ bref : Viens, Seigneur, ne tarde pas
V/ Pardonne les péchés de ton peuple.
V/ Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit.
2ème nocturne
Psaume 103
Bénis le Seigneur, ô mon âme!
Seigneur, mon Dieu, tu es si grand !
Vêtu de splendeur et de majesté,
tu t'es drapé du manteau de la lumière.
Tu déployas le firmament comme une tente ;
sur les eaux du ciel tu construis ta demeure.
Lorsque tu fais des nuées ton char,
tu t'avances sur les ailes du vent ;
tu prends les vents pour messagers,
pour serviteurs, les flammes de la foudre.
Tu as fondé la terre sur ses bases
tu l'as rendue pour toujours inébranlable.
Comme un manteau, l'abîme la couvrait,
les eaux s'étendaient au-dessus des montagnes ;
mais à ta menace, elles prirent la fuite,
se précipitant, effrayées par ton tonnerre,
franchissant les montagnes et se ruant dans les vallées,
elles gagnaient le lieu que tu avais fixé ;
tu leur imposes une limite à ne pas franchir :
elles ne reviendront pas couvrir la terre.
Dans les ravins tu fais jaillir les sources ;
l'eau chemine entre les montagnes ;
elle abreuve toutes les bêtes des champs ;
l'âne sauvage vient s'y désaltérer ;
au bord de l'eau séjournent les oiseaux ;
dans les feuillages on les entend chanter.
Tu répands l'eau du ciel sur les montagnes ;
du bienfait de ta pluie se rassasie la terre ;
tu fais pousser l'herbe pour le bétail
et les plantes pour l'usage des hommes ;
tu donnes à la terre de produire le pain
et le vin qui rend joyeux le coeur de l'homme,
l'huile qui fait rayonner les visages
et le pain qui fortifie le coeur de l'homme.
Les arbres du Seigneur regorgent de sève,
les cèdres du Liban qu'il a plantés ;
les oiseaux y font leur nid ;
sur leur cime habite la cigogne ;
aux chèvres sauvages, les hautes montagnes;
aux rongeurs, le creux des rochers.
Tu fis la lune pour marquer les temps
et le soleil qui se couche à son heure.
Tu étends les ténèbres et voici la nuit ;
toutes les bêtes de la forêt s'agitent ;
le lion rugit, cherchant sa proie,
réclamant à Dieu sa nourriture ;
quand paraît le soleil, ils rentrent tous,
chacun va se coucher dans sa tanière;
et l'homme sort pour son travail :
il accomplit sa tâche jusqu'au soir.
Quelle profusion, Seigneur, dans tes oeuvres !
Tu as tout fait avec sagesse ; *
la terre est remplie de tes créatures.
Voici la mer immense où voguent les navires
quelle innombrable multitude s'y agite !
Tous ces animaux, des petits jusqu'aux grands,
et Léviathan, lui que par jeu tu as formé.
Tous les êtres sont tournés vers toi,
dans l'espoir que tu leur donnes en temps voulu leur nourriture ;
tu leur donnes : ils n'ont qu'à recueillir ;
tu ouvres la main : ils sont comblés ;
mais as-tu caché ton visage ? Alors c'est l'effroi ; †
tu leur reprends le souffle : ils expirent ; *
à la poussière dont ils viennent, ils retournent ;
envoie de nouveau ton souffle et tout renaît :
tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que le Seigneur se complaise en ses oeuvres !
Quand il regarde la terre, elle tremble ;
dès qu'il touche aux montagnes, elles s'embrasent.
Je veux chanter au Seigneur toute ma vie,
célébrer mon Dieu tant que j'existerai ;
puisse mon cantique lui plaire ;
je trouve tant de joie dans le Seigneur !
Que les pécheurs disparaissent de la terre ;
que cessent d'exister les impies !
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Lecture patristique
DIVO BARSOTTI
LE MIRACLE DE L’ESPÉRANCE
L’Église, qui exerce dans la liturgie le don d’une très haute contemplation qu’elle a reçue de Dieu, ne fait que tendre vers la manifestation parfaite du Christ. La vision du premier jour est la vision du dernier : l’année liturgique se termine comme elle commence, dans la vision des réalités dernières.
Le Christ est remonté au ciel et y a emporté notre cœur. La contemplation fixe l’âme dans son objet ; toute la vie de l’Église est un seul acte de désir et d’espérance, de prière et d’attente. “Viens, disent l’Esprit et l’Épouse”. “Amen ! Viens, Seigneur Jésus”, répond l’âme. Et le Christ répète sans cesse à l’âme et à l’Église, la même parole : “Oui, je viens bientôt”. La venue est toujours différée et toujours imminente. L’espérance est toujours nouvelle et jamais déçue. Quelle immense respiration, quel profond dynamisme intérieur trouve la vie chrétienne en se tournant ainsi vers Dieu !
“Ce n’est qu’en espérance que nous avons été sauvés”. Aucun livre du Nouveau Testament n’est, plus que l’Apocalypse, animé et parcouru d’une aussi intense passion et d’une aussi vive attente, et aucun autre livre cependant ne nous fait voir plus clairement que l’imminence de la venue peut s’accorder avec une période longue, indéfinie de temps et de lutte. Le christianisme primitif ne s’est-il pas leurré dans cette attente douloureuse de la fin ? N’y a-t-il pas d’illusion dans cette attente toujours renouvelée qui constitue toute la vie de l’Église d’hier, d’aujourd’hui, de toujours ?
“Le monde passe avec sa convoitise”. Mais le Christ demeure. Et l’âme sent que seule l’espérance la sauve, alors que tout s’effondre, se précipite dans le vide et le néant.
Le Seigneur est proche. Le Seigneur vient. L’église n’est pas née d’une erreur ou d’un expédient. Elle ne doit pas sa vie à une espérance déçue, parce que sa vie est cette espérance même. Une espérance qui ne tombe pas, qui ne passe pas avec le temps, comme passent et meurent toutes choses avec le temps, mais une espérance chaque jour plus vive et plus ardente.
L’espérance, voilà toute la vie de l’Église. Le miracle divin d’une espérance sur laquelle le temps ne peut rien, qui déjà triomphe du temps, qui ne peut diminuer avec le temps, qui ne peut tomber avec le temps, parce qu’elle porte en elle, avec elle, le don d’une totale jeunesse dans les arrhes de l’esprit. L’âme, par l’espérance, vit déjà l’éternité dans le temps. Le temps est déjà pour ainsi dire passé. L’espérance de l’âme n’est-elle pas déjà le tressaillement de la venue, le pressentiment de la joie infinie ? “Voici l’Époux ! Sortez à sa rencontre !”.
Péguy disait que l’espérance de l’Église remplit de stupeur Dieu lui-même. Ce miracle a soutenu l’Église, il l’a nourrie et la nourrit encore tous les jours. Tous les saints vivent dans l’imminence de la venue : leur sainteté se mesure à l’ardeur de leur attente, de leur espérance, de leur désir. La vie de chaque génération chrétienne consiste dans le jaillissement inépuisable de cette même attente, de cette même espérance.
Vie mystique et mystère liturgique, p. 70-71
Oraison
Réveille-nos cœurs, Seigneur,
pour préparer les chemins de ton Fils unique, *
afin que, par son avènement, /
nous puissions te servir d’un esprit purifié.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.
Conclusion
Bénissons le Seigneur
Nous rendons grâce à Dieu
Office des Laudes
Introduction
Seigneur, ouvre mes lèvres
et ma bouche publiera ta louange.
A pleine voix, je crie vers le Seigneur, il me répond de sa montagne sainte,
tranquille, je me suis couché, j’ai dormi, je m’éveille,
j’ai toujours pour soutien le Seigneur.
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles. Amen
Invitatoire
Ant. : Marana Ta, viens, Seigneur Jésus.
PSAUME 66 (h 67)
Le Seigneur nous accorde sa grâce et sa bénédiction ;
il fait pour nous rayonner son visage !
Pour montrer à la terre entière comment il agit,
que toutes les nations voient comme il nous sauve.
R/ Que les peuples te louent Seigneur,
Que les peuples te louent tous ensemble
Que les nations chantent leur joie !
Dieu gouverne le monde avec justice ;
Dieu gouverne les peuples avec droiture
et sur la terre il conduit les nations.
R/ Que les peuples te louent Seigneur,
Que les peuples te louent tous ensemble
La terre a donné sa récolte ;
le Seigneur notre Dieu nous bénit.
Oui que le Seigneur nous bénisse,
que la crainte de Dieu s’étende à l’univers ! R/
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,
maintenant et à jamais,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles. Amen R/
Hymne
Vox clara ecce intonat,
obscura quaeque increpat :
procul fugentur somnia;
ab aethre Christus promicat.
Une voix forte retentit
qui menace l’obscurité
Que les songes, très loin, s’enfuient
Du ciel s’avance le Seigneur.
Mens iam resurgat torpida
quae sorde exstat saucia,
sidus refulget iam novum,
ut tollat omne noxium.
Qu’à l’instant, l’esprit engourdi,
s’éloigne des impuretés,
déjà un astre resplendit
pour nous sauver de tout méfait.
E sursum Agnus mittitur
laxare gratis debitum ;
omnes pro indulgentia
vocem demus cum lacrimis.
D’en haut, l’Agneau est envoyé
pour remettre toutes nos dettes ;
devant tant de miséricorde,
mêlons nos larmes à nos chants
Secundo ut cum fulserit
mundumque horror cinxerit,
non pro reatu puniat,
sed nos pius tunc protegat.
Lorsqu’il brillera de nouveau
et que le monde tremblera
qu’il nous regarde avec tendresse
et nous protège pour toujours.
Summo Parenti gloria
Natoque sit victoria,
et flamini laus debita
per saeculorum saecula. Amen.
Honneur et gloire soit au Père,
victoire à son Fils, né de lui ;
digne louange à leur Esprit
dans tous les siècles et à jamais. Amen.
Psalmodie
Ant. : Intret oratio mea in conspectu tuo, Domine.
Que ma prière parvienne en ta présence, Seigneur.
PSAUME 87 (88)
Seigneur, mon Dieu, je crie tout le jour, *
et la nuit, devant toi, je me lamente.
Que parvienne jusqu’à toi ma prière ! *
Tends l'oreille à ma plainte !
J'ai l'âme rassasiée de malheur ; *
ma vie est au bord de l’abîme.
Je suis vraiment un homme à bout de force, *
déjà rangé parmi ceux qui s'en vont à la tombe.
Ma place est au milieu des morts, *
ceux qu'une fin brutale a couchés dans la fosse.
Des morts, tu n'as plus souvenir ; *
ils sont soustraits à ta main secourable.
Tu me plonges au fond de l'abîme, *
dans les ténèbres des profondeurs.
Sur moi, ta fureur s'appesantit ; *
tu fais déferler la masse de tes vagues.
Tu éloignes de moi mes amis ; *
tu fais de moi un être abject à leurs yeux.
Me voilà enfermé sans espoir de sortir ! *
J'ai les yeux usés par l'excès des malheurs.
Je t'appelle, Seigneur, tout le jour ; *
je tends les mains vers toi.
Est-ce pour les morts que tu fais des prodiges ? *
Pour te louer, leurs ombres vont-elles se dresser ?
Ton amour est-il proclamé dans la tombe, *
et, dans les enfers, ta fidélité ?
Connaît-on, dans les ténèbres, tes prodiges, *
au pays de l'oubli, l'oeuvre de ta justice ?
Pourtant, Seigneur, je crie vers toi ; *
dès le matin, ma prière s'élance à ta rencontre.
Pourquoi, Seigneur, me repousser ? *
pourquoi me cacher ton visage ?
Je suis, depuis l'enfance, un pauvre moribond, *
brisé à force de subir tes coups terribles.
Sur moi se sont déchaînées tes tempêtes ; *
terrifiantes, elles m'ont anéanti.
Elles m'ont submergé, jour après jour, *
et les eaux se referment sur moi.
Tu as éloigné mes amis et mes proches ; *
Je n'ai plus d'autre compagnie que les ténèbres.
Ant. : Domine, refugium factus est nobis.
Seigneur, c’est toi notre refuge.
PSAUME 89 (h 90)
D'âge en âge, Seigneur, *
c'est toi notre refuge.
Avant que les montagnes aient été enfantées, †
avant que naissent la terre et le monde, *
depuis toujours et pour toujours, toi, tu es Dieu.
Tu fais retourner l'homme à la poussière, *
en disant : « Fils d'Adam ! vous y retournerez. »
A tes yeux, mille ans sont comme hier, *
comme un jour qui s'en va, comme une heure dans la nuit.
Tu emportes les hommes comme un songe au matin ; *
ils ne durent pas plus longtemps que l'herbe ;
l'herbe, en fleurs au matin, ne dure pas longtemps, *
le soir, elle est déjà fanée et desséchée.
C'est ta colère qui met fin à nos jours, *
et ton courroux nous fait trembler
tu as étalé nos péchés devant toi ; *
nos fautes cachées se révèlent à la lumière de ta Face.
Nos jours s'interrompent sous le coup de ta fureur ; *
comme un soupir, nos années s'achèvent ;
leur compte est de soixante-dix ans, *
quatre-vingts si l'on est vigoureux ;
mais la durée de nos années n'apporte que peine et misère *
car elles passent vite et la vie nous échappe.
Qui connaît vraiment la force de ta colère ? *
Qui sait craindre la violence de ton courroux ?
Apprends-nous à bien compter nos jours, *
pour que dans notre coeur pénètre la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? *
Prends en pitié tes serviteurs !
Dès le matin, rassasie-nous de ton amour *
nous chanterons de joie tout au long de nos jours.
Compense en jours de joie les jours où tu nous affligeais, *
les années où nous connaissions le malheur.
Montre à tes serviteurs comment tu agis ; *
révèle à leurs enfants ta splendeur.
Sur nous soit la faveur du Seigneur notre Dieu ! *
Accorde le succès à l'oeuvre de nos mains !
Ant. : Conversus est furor tuus , Domine, et consolatrus es me
Seigneur, tu es revenu de ta fureur et tu me consoles.
CANTIQUE (Isaïe 12, 1-6)
Seigneur, je te rends grâce ; †
tu étais irrité contre moi ; *
ta colère s’apaise et tu me réconfortes.
C’est lui le Dieu de mon salut ; *
j’ai foi en lui ; je suis sans crainte ;
le Seigneur est ma force et ma vaillance ; *
il est pour moi le salut.
Exultant de joie, vous puiserez les eaux *
aux sources du salut.
Rendez grâce au Seigneur ; †
acclamez son Nom ; *
annoncez parmi les peuples ses hauts faits !
Proclamez que son Nom est sublime ; †
chantez les prouesses du Seigneur ; *
qu’elles soient annoncées sur toute la terre !
Pousse des cris, Jérusalem, †
pousse des cris de joie ! *
Car, au milieu de toi, grand est le Saint d’Israël.
Ant : In sanctis eius, laudate Deum.
Louez Dieu dans son sanctuaire.
PSAUME 148
Alleluia ! Louez le Seigneur dans le monde céleste, *
louez-le dans les hauteurs des cieux !
Louez le Seigneur, vous, tous ses anges, *
louez-le, toutes ses armées !
Louez le Seigneur, soleil et lune, *
louez-le, brillantes étoiles !
Louez le Seigneur, vaste firmament *
et vous, les eaux retenues dans les cieux !
Que tous les êtres louent le Nom du Seigneur ! *
Par son commandement, ils ont été créés ;
pour toujours ils sont établis ; *
l'ordre qu'il a donné ne passera jamais.
Louez le Seigneur dans l'univers terrestre, *
vous, les monstres marins, les vastes océans,
la foudre et la grêle, la neige et le brouillard, *
le vent de tempête exécuteur de sa Parole,
les montagnes et toutes les collines, *
les arbres des vergers et les forêts de cèdres,
les bêtes sauvages et tous les troupeaux, *
les reptiles et les oiseaux du ciel,
les rois de la terre et l'ensemble des peuples, *
les princes et tous les chefs de la terre,
les jeunes gens, les jeunes filles, *
les vieillards comme les enfants !
Que tous les êtres louent le Nom du Seigneur ! *
A son Nom seul revient la dignité suprême.
Sa splendeur dominant sur la terre et les cieux, *
il fera triompher la vigueur de son peuple.
A lui la louange de tous ses fidèles, *
des fils d'Israël, ce peuple qui lui est proche !
PSAUME 149
Alleluia !
Chantez au Seigneur un chant nouveau ! *
Louange à lui dans l'assemblée de ses fidèles !
Joie d'Israël devant Dieu qui l'a fait ; *
fils de Sion, exultez devant votre roi !
Louange à son Nom dans la danse, *
cithare et tambourin accompagnant les psaumes !
La faveur du Seigneur est pour son peuple ; *
il donne aux humbles l'éclat de la victoire.
Allégresse pour ses fidèles dans la gloire, *
cris de joie au moment du triomphe !
A pleine voix, ils exaltent Dieu ; *
ils ont à la main l'épée à deux tranchants,
pour tirer vengeance des nations, *
infliger leurs châtiments à tous les peuples,
pour charger de chaînes les rois, *
jeter dans les fers les notables,
exécuter le jugement comme il est écrit. *
Quel éclatant succès pour tous ses fidèles !
PSAUME 150
Alleluia ! Louez le Seigneur dans son sanctuaire ; *
louez-le dans sa puissance au firmament !
Louez-le pour ses hauts faits ; *
louez-le pour sa grandeur immense !
Louez-le au son de la trompe ; *
louez-le sur le luth et la cithare !
Louez-le par la danse et le tambourin ; *
louez-le au son des harpes et de la flûte !
Louez-le avec les cymbales sonores ; *
louez-le avec les cymbales retentissantes !
Que tout être qui respire *
chante sa louange au Seigneur !
La Parole de Dieu : Is 45, 8
Que les cieux distillent la rosée, que les nuages répandent la justice, que la terre s’entrouvre et que le salut s’épanouisse, que la justice fasse éclater en même temps tous ses bourgeons.
Répons
R/ br. : Super te, Ierusalem, Orietur Dominus.
V/ Et gloria eius in te videbitur
V/ Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto.
R/ Sur toi, Jérusalem se lève le Seigneur,
V/ Sur toi sa gloire apparaît.
V/ Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. R/
Cantique de Zacharie
Ant. : Ponent Domino gloriam, et laudem eius in insulis nuntiabunt, quia ecce beniet et non tardabit.
Qu’ils rendent gloire au Seigneur, qu’ils publient dans les îles sa louange ! car voici qu’il vient et il ne tardera pas.
Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël *
qui visite et rachète son peuple.
Il a fait surgir la force qui nous sauve *
dans la maison de David son serviteur.
Comme il l’avait dit par la bouche des saints, *
par ses prophètes depuis les temps anciens.
Salut qui nous arrache à l’ennemi, *
à la main de tous nos oppresseurs.
Amour qu’il montre envers nos pères, *
mèmoire de son Alliance sainte.
Serment juré à notre Père Abraham, *
de nous rendre sans crainte.
Afin que délivrés de la main des ennemis, †
nous le servions dans la justice et la sainteté, *
en sa présence tout au long de nos jours.
Et toi, petit enfant, tu seras appelé
prophète du Très-Haut, *
tu marcheras devant, à la face du Seigneur
et tu prépareras ses chemins.
Pour donner à son peuple de connaître le salut *
par la rémission de ses péchés.
Grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu, *
quand nous visite l’astre d’en-haut.
Pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres
et l’ombre de la mort, *
pour conduire nos pas au chemin de la paix.
Intercession :
Seigneur Jésus, venu du sein du Père pour partager notre vie,
libère-nous de tout ce qui nous retient loin de toi et loin de nos frères.
Toi qui viendras manifester ta gloire à tes élus, creuse dans nos cœurs une attente aussi vaste que tes promesses. Kyrie eleison
Toi qui nous conduis par la lumière de la foi, donne-nous imagination et courage pour accorder notre vie à notre foi. Christe eleison
Toi qui frémissais de compassion devant les souffrances des hommes, soutiens les malades et ceux qui les soignent. Kyrie eleison
Notre Père
Bénédiction
Oraison
Réveille-nos cœurs, Seigneur,
pour préparer les chemins de ton Fils unique, *
afin que, par son avènement, /
nous puissions te servir d’un esprit purifié.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.
Conclusion de l’Heure
Benedicamus Domino
Deo gratias
Bénissons le Seigneur
Nous rendons grâce à Dieu.
Tierce
Psalmodie après la communion
PSAUME 118 (h 119) - XIV-XVI
XIV
Un flambeau pour mes pas, ta Parole, *
une lumière sur ma route.
J'en ai fait le serment et je tiendrai parole, *
j'observerai tes justes Sentences.
Seigneur, je suis au fond de la misère ; *
rends-moi la vie selon ta Parole !
Accepte, Seigneur, l'offrande de mes lèvres ! *
Enseigne-moi tes Sentences !
Ma vie est sans cesse en danger, *
mais je n'oublie pas ta Loi.
Les impies m'ont tendu un piège ; *
j'ai tenu bon sans m'égarer loin de tes Ordres.
Tes Volontés sont pour toujours ma part ; *
elles font la joie de mon coeur.
J'incline mon coeur à suivre tes Préceptes ; *
c'est pour toujours ma récompense.
XV
Je déteste les coeurs partagés ; *
tout mon amour est pour ta Loi.
C'est toi mon abri, mon bouclier ; *
en ta Parole, je mets mon espoir.
Misérables, éloignez-vous de moi. *
Laissez-moi suivre les Commandements de mon Dieu !
Sois mon soutien selon ta Promesse, et je vivrai ! *
Ne déçois pas mon espérance !
Sois mon appui : je serai sauvé ; *
je me tiendrai sans cesse attentif à tes Préceptes.
Tu méprises tous ceux qui s'écartent de tes Préceptes, *
car trompeur est leur calcul.
Tous les impies de la terre ne sont pour toi que scories ; *
voilà pourquoi j'aime tes Volontés.
Devant toi, ma chair frémit de terreur ; *
tes Sentences m'ont pénétré de crainte.
XVI
J'ai accompli tes justes Sentences ; *
ne me livre pas à mes oppresseurs !
Interviens en faveur de ton serviteur, *
ne me laisse pas opprimer par les orgueilleux !
Mes yeux languissent à guetter ton salut, *
le regard tendu vers ta Promesse de justice.
Traite ton serviteur selon ton amour ! *
Enseigne-moi tes Préceptes !
Oui, je suis ton serviteur, donne-moi l'intelligence ! *
Fais-moi comprendre tes Volontés !
Il est temps pour toi d'agir, Seigneur. *
On a violé ta Loi.
Combien j'aime tes Commandements ! *
Bien davantage que l'or le plus fin.
Aussi, je marche droit suivant tes Ordres ; *
les sentiers de l'infidélité me font horreur.
Office de Sexte
Introduction
V/ Dieu viens à mon aide
R/ Seigneur à notre secours.
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles. Amen. Alléluia
Hymne
Le jour est dans tout son éclat,
La terre est pleine de ta gloire ;
Nous t’adorons, ô Dieu puissant,
Dans la splendeur de ta lumière.
Eteins la flamme du péché
Et les ardeurs de la colère :
Emplis nos coeurs de ton amour
Et que ta paix nous réunisse.
Exauce-nous, ô Tout-Puissant,
Par Jésus Christ, ton Fils Unique,
Qui règne avec le Saint Esprit
Dès maintenant et pour les siècles. Amen.
Psalmodie
Ant. : Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum.
Je te salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
PSAUME 14 (h 15)
Seigneur, qui sera reçu dans ta demeure ? *
Qui habitera sur ta sainte montagne ?
C'est l'homme juste, à la conduite irréprochable, *
qui parle franchement comme il pense en son coeur.
Il met un frein à sa langue, †
ne fait pas de tort à son prochain, *
ne lance pas d'insulte à son frère.
Il n'a pour le maudit qu'un regard de mépris, *
mais fait grand cas de ceux qui craignent le Seigneur.
Il ne revient pas sur ses engagements, †
prête son argent sans intérêt, *
refuse qu'on le paie pour accabler un innocent.
Qui agit ainsi *
demeurera inébranlable.
PSAUME 15 (h 16)
Garde-moi, mon Dieu ! *
Mon refuge est en toi.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! » *
Mon bonheur c'est toi ! Rien ne te surpasse !
Mais les faux dieux de la terre, †
ces puissances auxquelles on fait la cour, *
leurs idoles pullulent ; on se rue à leur suite.
Je ne répandrai pas leurs libations de sang, *
et pas même leurs noms ne viendront sur mes lèvres.
Le Seigneur est ma part et la coupe de mon destin. *
Oui, c'est en toi que mon sort est fixé !
Le lot qui m'est échu me comble de bonheur. *
Quel trésor merveilleux j'ai reçu en partage !
Je bénis le Seigneur ; c'est lui qui me conseille ; *
et la nuit même, il purifie le fond de mes pensées.
Je garde le Seigneur toujours devant mes yeux ; *
il se tient près de moi ; je suis inébranlable.
Aussi mon coeur exulte et mon âme jubile ; *
mon corps lui-même repose en sûreté.
Tu ne peux m'abandonner au séjour des morts, *
ni laisser ton ami voir la corruption.
Mais tu m'enseigneras la route de la vie : *
joie débordante en présence de ta face
et bonheur d'être pour toujours dans ta main !
PSAUME 16 (h 17)
Entends, Seigneur, ma juste requête ; écoute mon cri ; *
prête l’oreille à ma prière ; elle est sans fraude sur mes lèvres.
Que mon bon droit soit reconnu en ta présence ! *
Car tes yeux voient ce qui est juste.
Tu peux sonder mon coeur, m’examiner la nuit,
me soumettre à l’épreuve ; *
tu ne trouveras en moi rien de mal.
Point de faute en ma bouche à la façon des hommes. *
La parole de tes lèvres, moi, je l’ai gardée ;
aux sentiers de tes lois, j’ai attaché mes pas ; *
sur tes chemins, mes pieds n’ont jamais trébuché.
Je t’appelle, ô mon Dieu ! – Oui, tu me répondras ; *
tends l’oreille à mes paroles, écoute-moi !
Mets le comble à ton amour, toi, notre Sauveur ! *
Contre nos agresseurs, nous cherchons refuge en ta main.
Garde-moi comme la prunelle de l’oeil ; *
à l’ombre de tes ailes, cache-moi !
A l’abri des méchants qui se jettent sur moi, *
de mes ennemis mortels qui me cernent.
Epaissis par la graisse, ils ont fermé leur coeur ; *
ils ont dans la bouche un langage arrogant.
Ils ont foncé sur moi, maintenant ils m’encerclent, *
les yeux braqués sur moi, pour me jeter à terre.
On croirait voir un lion impatient de carnage, *
un jeune fauve tapi en embuscade.
Dresse-toi, Seigneur, va droit sur lui, fais-le ployer ! *
Par ton épée, délivre ma vie du méchant !
Dieu, par ta main, fais-les périr de malemort ! *
Qu’ils sortent de ce monde ! Voilà bien leur destin !
Dans ma justice, moi, je contemple ta face ; *
à mon réveil, je veux me rassasier de ton image.
La Parole de Dieu : Ag 2, 6b.9
Encore un peu de temps, et je vais ébranler le ciel et la terre, la mer et les continents. La splendeur future de ce Temple surpassera la première, et dans ce lieu, je vous ferai don de la paix. Parole du Seigneur de l’univers.
Répons
V/ Le Seigneur apparaîtra dans sa gloire
R/ Le peuple nouveau chantera son Dieu.
.
Oraison
Réveille-nos cœurs, Seigneur,
pour préparer les chemins de ton Fils unique, *
afin que, par son avènement, /
nous puissions te servir d’un esprit purifié.
Par le Christ, tnotre Seigneur.
Conclusion
Bénissons le Seigneur
Nous rendons grâce à Dieu
Office de None
Introduction
V/ Dieu viens à mon aide
R/ Seigneur à notre secours.
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit
pour les siècles des siècles. Amen. Alléluia
Hymne
Par toi Seigneur, tout être vit
Et trouve en toi son vrai bonheur ;
Tu guides à tout instant du jour
Ceux que tu sauves par la Croix.
Que ta lumière jusqu’au soir,
Vienne éclairer notre chemin ;
Et que la joie de ton retour
Nous introduise dans ta paix.
Exauce-nous, ô Tout Puissant,
Par Jésus Christ, ton Fils unique,
Qui règne avec le Saint Esprit
Depuis toujours et dans les siècles. Amen.
Psalmodie
Ant. : Ant. : Ecce ancilla Domini, fiat mihi secundum verbum tuum
Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole.
PSAUME 119 (h 120)
Vers le Seigneur, dans ma détresse, j’ai crié ; *
et Lui m’a répondu.
Seigneur, délivre-moi des lèvres menteuses, *
de la langue perfide !
Mais toi, langue perfide, il te paiera, *
il te paiera double salaire,
avec ses armes de guerrier, flèches pointues *
et brandons enflammés.
Malheur à moi ! Je vis chez des barbares, *
dans un campement de sauvages !
Mon séjour parmi eux a trop duré ! *
Ils détestent la paix.
Moi, je suis pour la paix, je cherche l’entente, *
mais ces gens-là sont pour la guerre.
PSAUME 120 (h 121)
Je lève les yeux vers les monts, *
cherchant d’où viendra le secours.
Le secours me viendra du Seigneur, *
qui a fait le ciel et la terre.
Qu’il ne laisse pas ton pied trébucher, *
qu’il ne dorme pas, ton gardien !
Mais non ! il ne dort, ni ne sommeille, *
le gardien d’Israël.
Le Seigneur ton gardien, se tient près de toi ; *
il te couvre de son ombre.
De jour, le soleil ne peut te frapper, *
ni la lune pendant la nuit.
Le Seigneur te gardera de tout mal ; *
il te prend sous sa garde.
Il te garde au départ et jusqu’à ton retour, *
maintenant et toujours.
PSAUME 121 (h 122)
Oh ! Quelle joie, quand on m’a dit : « Partons ! *
Allons à la maison du Seigneur ! »
Et maintenant, nous arrêtons nos pas *
à tes portes, Jérusalem.
Jérusalem : Jérusalem si bien bâtie ! *
La ville où tout fait corps ¡
C’est là que montent les tribus, *
les tribus du Seigneur,
pour y célébrer le Nom du Seigneur ; *
Dieu l’a prescrit à Israël.
Là sont dressés les sièges pour juger, *
les sièges de la maison de David.
Appelez la paix sur Jérusalem : *
vie paisible à ceux qui t’aiment !
Que règne la paix dans tes murs, *
la prospérité dans tes demeures !
Pour l’amour de mes frères et de mes compagnons, *
je m’écrie : « Paix sur toi ! »
Pour l’amour de la maison du Seigneur, notre Dieu, *
j’appelle sur toi le bonheur.
La Parole de Dieu : Ml 3, 20
Pour vous qui craignez mon nom, le soleil de justice se lèvera, portant la guérison dans ses rayons, et vous sortirez en bondissant comme de jeunes bêtes à la pâture, dit le Seigneur, le Tout-Puissant.
Répons
V/ Viens, Seigneur, ne tarde pas.
Remets à ton peuple ses péchés..
Oraison
Réveille-nos cœurs, Seigneur,
pour préparer les chemins de ton Fils unique, *
afin que, par son avènement, /
nous puissions te servir d’un esprit purifié.
Par le Christ, tnotre Seigneur.
Conclusion
Bénissons le Seigneur
Nous rendons grâce à Dieu
VÊPRES
Introduction
Deus in adiutorium meum intende
Domine, in adiuvandum me festina
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto
situ erat in principio et nunc et semper
et in saecula saeculorum. Amen. Alleluia.
En carême : au lieu de alléluia, on chante :
Laus tibi, Domine, Rex Christe gloriae.
V/ Dieu viens à mon aide
R/ Seigneur à notre secours.
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles. Amen. Alléluia (il n’y a pas d’alléluia en Carême)
Hymne
Conditor alme siderum
aeterna lux credentium
Christe redemptor omnium
exaudi preces supplicum.
Bienfaisant créateur des cieux,
pour toujours soleil des croyants,
ô rédempteur du genre humain,
Christ, entends nos voix qui te prient.
Qui condolens intéritu
mortis perire saeculum
salvasti mundum languidum
donans reis remedium.
Compatissant devant la mort
dont notre monde périssait
tu nous sauvas, tous épuisés
donnant aux pécheurs de revivre.
Vergente mundi vespere,
uti sponsus de thalamo,
egressus honestissima
Virginis matris clausula.
Dans la lumière du soleil
notre monde allant vers sa nuit,
tu es sorti du jardin clos
d’une Vierge, mère et bénie.
Cuius forti potentiae
genu curvantur omnia ;
caelestia, terrestria
nutu fatentur subdita.
D’une si grande autorité
chacun reconnaîtra le prix ;
tout dans le ciel et sur la terre
fléchit le genou et te prie.
Te, Sancte, fide quaesumus,
venture iudex saeculi,
conserva nos in tempore
hostis a telo perfidi.
Notre foi t’implore, ô très saint
toi qui discerneras le mal,
protège-nous dès aujourd’hui
de ce qui nous fait trop chuter.
Sit, Christe, rex piissime,
tibi Patrique gloria
cum Spiritu Paraclito
in sempiterna saecula. Amen.
O Christ, ô Roi plein de bonté,
gloire à ton Père et gloire à toi,
avec l’Esprit Consolateur,
pour tous les siècles et à jamais. Amen.
Psalmodie
Ant. : In conspectu angelorum, psallam tibi, Domine.
Je te chanterai en présence des anges.
PSAUME 137 (h 138)
Seigneur, je te célèbre de tout mon coeur, †
car tu as entendu les paroles de ma bouche ; *
je te chante en présence des anges.
Me prosternant vers ton saint temple, †
je célèbre ton Nom, *
pour ton amour et ta fidélité ;
car, en accomplissant ta Parole, *
tu l'as magnifiée au-dessus de tout.
Le jour où j'ai crié, tu m'as répondu *
tu as décuplé la force de mon âme.
Ils te célébreront, tous les rois de la terre, †
ayant entendu les paroles de ta bouche ; *
ils chanteront, Seigneur, ta manière d'agir :
« Qu'elle est grande, la gloire du Seigneur ! †
Si élevé qu'il soit, il regarde les humbles, *
mais de loin il discerne les orgueilleux. »
Si je me trouve en pleine détresse, †
tu me gardes en vie malgré la fureur de mes ennemis, *
tu étends la main pour me sauver.
Que ta main droite agisse encore en ma faveur ! †
ton amour, Seigneur, est éternel : *
ne va pas délaisser l'ouvrage de tes mains !
Ant. : Domine, pobasti me et cognovisti me
Seigneur, tu me scrutes et tu me connais.
PSAUME 138 (h 139)
Tu m'observes, Seigneur, et tu me connais bien ; *
tu sais quand je m'assois, tu sais quand je me lève ;
tu discernes de loin mes intentions ; †
que je marche ou me repose, tu me surveilles, *
toute ma conduite est sans secret pour toi.
Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres, *
tu sais déjà, Seigneur, tout ce que je vais dire.
De tous côtés tu me gardes enserré ; *
tu tiens la main posée sur moi.
Prodige de savoir qui me dépasse, *
si élevé que je n'y puis atteindre !
Où donc aller pour échapper à ton Esprit ? *
Où pourrais-je m'enfuir loin de ta Face ?
Si je monte aux cieux, te voici présent ; *
si je vais m’étendre chez les morts, je te retrouve ,
et si même, ayant pris les ailes de l'aurore, *
je me pose à l'extrémité de la mer.
là aussi, ta main reposera sur moi, *
tu me tiendras de ta main droite.
J'aurais bien dit : « Que les ténèbres me recouvrent, *
que la lumière autour de moi se fasse nuit ! »
Mais pour toi les ténèbres n'ont rien de ténébreux *
et la nuit n'a pas moins de clarté que le jour. (...)
C'est toi qui as formé l'intime de mon être, *
toi qui tissais mon corps dans le sein de ma mère.
Je te rends grâce pour tant de prodiges : †
merveille que je suis, merveille que tes oeuvres ! *
De toute mon âme je le reconnais.
Lorsque j'étais façonné, ouvragé, †
dans le secret, comme au fond de la terre, *
pour toi mes membres n'étaient pas cachés.
J'étais encore informe et tes yeux me voyaient ; †
sur ton livre étaient inscrits tous mes jours ; *
ils étaient préparés avant qu'un seul n'existe.
Pour moi, mon Dieu, tes pensées sont impénétrables ; *
et que leur nombre est imposant !
Je pourrais en compter plus que les grains de sable ; *
croirais-je avoir fini, je serais encore avec toi.
Si tu voulais, mon Dieu, massacrer les impies ! *
Hommes de sang, éloignez-vous de moi !
Ces perfides se révoltent contre toi ; *
en vain, ils se soulèvent, tes adversaires.
Pour qui te hait, Seigneur, n'aurais-je pas de haine ? *
N'ai-je pas en horreur ceux qui se dressent contre toi ?
Oui, je les hais d'une haine sans limite ; *
je les tiens pour mes propres ennemis.
Observe-moi, mon Dieu, pour connaître mon coeur ; *
éprouve-moi pour connaître mes pensées
Vois si j'aurais tendance à suivre les idoles ; *
dirige-moi par le chemin que nos pères ont suivi !
Ant. : A viro iniquo, libera me, Domine.
De l’homme mauvais, Seigneur, délivre-moi.
PSAUME 139 (h 140)
Délivre-moi, Seigneur, de l'homme malfaisant ; *
défends-moi contre les violents !
Ces gens-là dans leur coeur machinent des méfaits ; *
tous les jours ils provoquent des querelles ;
ils dardent leurs langues comme des serpents ; *
ils ont dans la bouche un venin de vipère.
Préserve-moi, Seigneur, des griffes du méchant ; *
défends-moi contre les violents !
Ces gens-là ont médité ma chute ; *
pour me prendre, ces arrogants cachent des pièges ;
ils ont tendu des lacets sur mon passage ; *
ils ont dressé contre moi des embûches.
J'ai dit au Seigneur : « C'est toi mon Dieu ! » *
Seigneur, prête l'oreille à ma voix suppliante !
Seigneur, mon Maître, toi, la force qui me sauve, *
protégeant ma tête au jour du combat,
Seigneur, n'accorde pas aux méchants ce qu'ils cherchent ; *
ne laisse pas aboutir leur projet !
Ils ont la tête haute, ceux qui m'ont encerclé ; *
que les submerge tout le mal provoqué par leurs lèvres !
Que tombent sur eux des charbons ardents ; *
que Dieu les plonge dans les abîmes d'où l'on ne peut se relever !
Que les méchantes langues ne restent pas dans le pays ; *
que les violents soient pourchassés par le malheur
jusqu'à périr !
Je le sais, le Seigneur fera justice aux humbles gens ; *
il rétablira les pauvres dans leurs droits.
Oui, les justes pourront rendre grâce à ton Nom ; *
les hommes droits habiteront devant ta Face.
La Parole de Dieu : Jc 5, 7-8.9B
Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la première et la dernière récoltes. Ayez de la patience, vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche. Voyez : le Juge est à notre porte.
Répons
R/ br. : Veni ad liberandum nos, Domine Deus noster
V/Ostende faciem tuam et salvi erimus.
V/ Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto.
R/ Viens nous sauver, Seigneur, * Dieu de vaillance
V/ Montre-nous ton visage et nous serons sauvés. *
V/ Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. R/
Cantique de la Vierge Marie
Ant. : Qui post me venit, ante me factus est ; cuius non sum dignus calceamenta solvere.
Celui qui vient après moi a été créé avant moi et je ne suis pas digne de dénouer les lacets de ses sandales.
Mon âme exalte le Seigneur. *
exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante ; *
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; *
saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge *
sur ceux qui le craignent
Déployant la force de son bras, *
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leur trône, *
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, *
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israel, son serviteur, *
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, *
en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.
Intercession
Verbe éternel, dans ces temps qui sont les derniers, tu as pris notre nature, écoute notre voix qui crie vers toi..
Vraie lumière, qui éclaires tout homme en ce monde, dissipe les ténèbres de notre ignorance. Kyrie eleison
Fils unique, qui es dans le sein du Père, donne-nous de comprendre combien Dieu nous aime. Christe eleison
Christ Jésus, né comme un homme parmi les hommes, conforme-nous à ton image pour faire de nous des enfants de Dieu. Kyrie eleison
Notre Père
Oraison
Réveille-nos cœurs, Seigneur,
pour préparer les chemins de ton Fils unique, *
afin que, par son avènement, /
nous puissions te servir d’un esprit purifié.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.
Conclusion de l’Heure
Bénissons le Seigneur
Nous rendons grâce à Dieu.
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