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JEUDI DE LA 1ère SEMAINE DE L'AVENT

Office des Vigiles

Introduction

 

Dieu, viens à mon aide

Seigneur, à notre secours

 

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

pour les siècles des siècles. Amen

 

Hymne

 

Verbum supernum prodiens,

a Patre lumen exiens,

qui natus orbi subvenis

cursu declivi temporis.

 

O Verbe très-haut, tu parais

lumière, tu jaillis du Père

tu nais pour secourir le monde

quand le temps décline en sa course.

 

Illumina nunc pectora

tuoque amore concrema;

audita per praeconia

sint pulsa tandem lubrica.

 

Eclaire maintenant les coeurs

consume-les de ton amour

qu'à l'annonce de ta venue

les péchés soient enfin bannis.

 

Iudexque cum post aderis

rimari facta pectoris,

reddens vicem pro abditis,

iustisque regnum pro bonis.

 

Et lorsque tu viendras en juge

sonder les actions et les cœurs,

peser ce qui était caché,

donner aux justes le Royaume.

 

Non demum artemur malis

pro qualitate criminis,

sed cum beatis compotes

simus perennes caelites.

 

Puissions-nous échapper aux peines

que notre faute a méritées :

fais-nous avec les bienheureux

partager ton ciel pour toujours.

 

Sit, Christe, rex piissime,

tibi Patrique gloria

cum Spiritu Paraclito

in sempiterna saecula. Amen.

 

O Christ, ô Roi plein de bonté,

gloire à ton Père et gloire à toi,

avec l'Esprit Consolateur,

dès maintenant et pour les siècles. Amen.

 

Psalmodie

 

PSAUME 65 (h 66)

 

Acclamez le Seigneur, terre entière,  

célébrez la gloire de son Nom, 

glorifiez-le par votre louange !

Dites à Dieu : « Que tes actions sont prodigieuses ! 

Au vu de ta force, tes ennemis cherchent ta faveur.

Toute la terre se prosterne devant toi ; 

elle te chante, elle chante ton Nom. » 

Venez contempler les hauts faits du Seigneur, 

les prodiges qu'il a faits pour des humains.

Il changea la mer en terre ferme

on traversait le bras de mer à pied sec.

En lui donc, mettons notre joie !

Il domine à jamais par sa puissance.

Du regard il surveille les nations ;

que n'aillent pas se dresser contre lui les rebelles !

Peuples, bénissez notre Dieu, 

faites retentir sa louange !

C'est lui qui nous ramène à la vie ;

il n'a pas laissé notre pied trébucher. Ant.

Pourtant, Seigneur, tu nous as éprouvés ;

tu nous as purifiés comme argent au creuset ;

tu nous as engagés dans un piège, 

tu as fait peser un fardeau sur nos reins,

tu as courbé nos têtes sous la domination d'un homme.

Nous avons passé par le feu et par l'eau ;

mais, grâce à toi, nous en sortons, nous respirons. 

Je viens dans ta maison offrir des holocaustes ; 

envers toi j'accomplis mes voeux,

les voeux qui me sont venus aux lèvres,

ceux que ma bouche a prononcés dans ma détresse.

Je veux t'offrir de gras holocaustes, † 

avec la fumée des béliers ; * 

j'apprête des taureaux et des boucs.

Venez m'écouter, vous tous qui craignez Dieu ! 

je vous raconterai ce qu'il a fait pour moi.

Vers lui ma bouche a lancé mon appel, 

et déjà ma langue était prête à l’exalter.

Je ne voyais pas de malice en mon coeur ; 

autrement le Seigneur n'aurait pas écouté.

Mais voyez : le Seigneur m'a écouté, 

attentif à la voix de ma prière.

Béni soit le Seigneur ! †

Il n'a pas écarté ma prière ; * 

il ne m'a pas retiré son amour.

 

Psaume 52

 

L'insensé dit en son coeur ; "Dieu n'existe pas !" *

Leur conduite est corrompue abominable ; pas un qui fasse le bien !

Du haut des cieux, le Seigneur se penche 

vers les fils d'Adam, *

pour voir s'il en est un de sensé, 

quelqu'un qui cherche Dieu.

Ils sont tous dévoyés, 

tous ensemble pervertis ; *

pas un qui fasse le bien, 

pas même un seul !

N'ont-ils rien compris, tous ces malfaisants ? *

ils se nourrissent bien en dévorant mon peuple ;

ils n'invoquent pas le Seigneur.

Mais les voilà saisis de panique, 

car Dieu va disperser les puissants ; *

ces mécréants seront confondus :

 le Seigneur va les rejeter.

Qui fera venir de Sion le salut d'Israël ? *

Quand Dieu ramènera son peuple de l'exil, 

Allégresse en Jacob et joie pour Israël.

 

Psaume 53

 

Mon Dieu, par ton Nom, sauve-moi !

Par ta puissance, fais triompher ma cause !

Mon Dieu, écoute ma prière,

prête l'oreille aux paroles de ma bouche !

Des orgueilleux se dressent contre moi †

ils en veulent à ma vie, ces violents ; *

et de Dieu ils ne tiennent pas compte.

Voici que Dieu me vient en aide ;

Le Seigneur se fait le soutien de ma vie.

Que retombe le mal sur mes adversaires !

Dieu fidèle, viens les anéantir !

De grand coeur, je t'offrirai le sacrifice ;

célébrant ton Nom, je louerai sa bonté :

il m'a délivré de toute ma détresse,

et je peux regarder de haut mes ennemis.

 

Psaume 54

 

Mon Dieu, entends ma prière,

ne te dérobe pas à ma demande !

Ecoute-moi, je t’en supplie, exauce-moi !

Dans mon chagrin je ne tiens plus en place.

Je suis bouleversé par les cris de l’ennemi,

par les injures des méchants.

Ils déchaînent sur moi le malheur ;

pleins de rage, ils s’acharnent contre moi.

Mon cœur tressaille dans ma poitrine ;

la terreur m’a saisi.

Crainte et tremblement m’envahissent ;

je suis plongé dans l’épouvante.

Qui me donnera les ailes de la colombe,

que je m’envole et trouve le repos ?

Alors je m’enfuirais bien loin, 

pour chercher asile au désert.

Je gagnerais bien vite un refuge,

à l’abri de ce vent de tempête,

loin de cet ouragan dévastateur,

Seigneur, loin de ce flot de calomnie !

Car je vois la violence et la discorde dans la ville :

jour et nuit, elles rôdent sur les remparts.

Au-dedans, le crime et l’oppression ; partout le malheur ;

fraude et brutalité ne quittent pas ses places.

Si l’insulte m’était lancée par un adversaire,

je pourrais le supporter.

Si l’agression venait de mon ennemi,

je pourrais me dérober.

Mais toi, l’un de mes compagnons,

toi que je fréquentais, que je connaissais bien !

Il nous était si bon d’être ensemble

dans la maison de Dieu !

Que la mort les surprenne, 

et qu’à l’instant ils disparaissent !

Qu’ils soient engloutis tout vivants dans l’Abîme !

Car la perversité s’est installée chez eux.

Pour moi, je crie vers Dieu,

et le Seigneur me sauvera.

Le soir et le matin et à midi, 

je me plains en gémissant.

Il entendra  ma voix et me délivrera, 

il va m’établir dans la paix ;

il va me soustraire à leurs attaques :

quelle armée contre moi !

Que Dieu m’entende et les réprime, 

lui qui règne dès l’origine !

Avec ces gens-là rien à espérer : 

ils ne craignent pas Dieu.

On va jusqu’à porter la main sur ses amis, 

jusqu’à violer ses alliances.

Le visage n’est que douceur,  

mais le cœur fait la guerre.

Des paroles remplies d’onction,

mais ce sont des poignards.

Décharge-toi de ton fardeau sur le Seigneur ;

il prendra soin de toi ;

il ne laissera pas toujours le juste chanceler.

Toi, mon Dieu, tu les précipites au fond de l’Abîme,

ces hommes de sang et de fraude.

Ils s’en iront dans la force de l’âge ;

et moi, je mets en toi mon espérance.

 

Psaume 55

 

Pitié, mon Dieu ! On s’acharne contre moi ;

tout le jour, on m’attaque, on me harcèle.

Tout le jour, mes ennemis s’acharnent ;

ils sont une foule à m’attaquer. 

Au moment où j’ai peur, Dieu très haut,

je mets en toi ma confiance.

Le Seigneur, je chante sa promesse ;

en Dieu, j’ai foi ; je n’ai plus peur ;

que pourrait me faire un être de chair ?

Tout le jour, ils ont des paroles blessantes ;

ils ne font que ruminer des projets contre moi.

Ils s’assemblent pour me nuire,

à l’affût, ils épient mes démarches,

car ils veulent ma mort.

Après un tel crime vont-ils être quittes ?

Dans ta colère, ô mon Dieu, renverse tous ces gens !

Mon Dieu, tu as inscrit mes plaintes ;

tu as pris soin de recueillir mes larmes.

Alors mes ennemis vont reculer,

j’en suis sûr, car le Seigneur est pour moi.

Le Seigneur, je chante sa promesse ;

en Dieu, j’ai foi ; je n’ai plus peur ;

que pourrait me faire un homme ?

Mon Dieu, je me suis engagé par des vœux :

j’accomplirai les sacrifices de louange.

Car tu m’as délivré de la mort,

pour que je marche devant Dieu, à la lumière de la vie.

 

 

La Parole de Dieu : Isaïe 16, 1-5; 17, 4-8

 

16.01 Envoyez au maître du pays un agneau, depuis La Roche au désert, vers la montagne de la fille de Sion.
16.02 Des oiseaux qui s’enfuient, une nichée dispersée, telles seront les filles de Moab, aux gués de l’Arnon.
16.03 Moab dit à Juda : « Fais des plans ! Prends une décision ! En plein midi, fais-nous une ombre comme la nuit, cache les expulsés, ne trahis pas les fugitifs !
16.04 Que les expulsés de Moab trouvent chez toi un asile, sois un abri pour eux face au dévastateur. Quand l’oppression aura disparu, quand la dévastation aura pris fin, quand sera parti du pays celui qui le foulait,
16.05 un trône s’établira sur la fidélité ; et, pour la maison de David, siégera sur ce trône avec loyauté le juge qui cherche le droit et fait prompte justice. »
17.04 Ce jour-là, la gloire de Jacob faiblira, sa chair s’amaigrira.
17.05 Ce sera comme à la moisson, quand le blé est ramassé, que les épis sont recueillis à brassée et rassemblés au val des Rephaïm ;
17.06 il n’y restera presque rien à glaner, comme à la cueillette des olives : deux ou trois olives à la cime des plus hautes branches, quatre ou cinq sur les meilleurs rameaux – oracle du Seigneur, le Dieu d’Israël.
17.07 Ce jour-là, l’homme regardera vers Celui qui l’a fait et portera les yeux vers le Saint d’Israël.
17.08 Il ne regardera plus vers les autels faits de ses mains ; il ne verra plus ce que ses doigts avaient fait, ni les poteaux sacrés, ni les colonnes à encens.

 

RÉPONS

​

R/ Le Père ne juge personne,
tout le jugement il l'a remis au Fils !

En ces jours-là, je ferai lever pour David
un germe de justice.

Son trône s'affermira dans la douceur,
son jugement s'établira dans la fidélité.

 

2ème nocturne

 

Psaume 57

 

Vous qui êtes des dieux, rendez-vous vraiment la justice ?

Gouvernez-vous selon le droit les fils d’Adam ?

Mais non, vous commettez sciemment des injustices ;

vous ne répartissez dans le pays que la violence.

Ils sont dévoyés, ces méchants, depuis leur naissance ;

dès l’aube de leur vie ces menteurs s’égarent.

Ils ont du venin, ils sont comme un serpent :

vipère qui se rend sourde en se fermant l’oreille,

vipère qui n’entend ni la voix du charmeur,

ni l’incantation du plus habile magicien.

Mais Dieu va leur briser les dents ;

le Seigneur cassera les crocs de ces lions.

Ils s’en iront comme de l’eau, d’eux-mêmes ils s’enfuiront ;

que Dieu tire sur eux ses flèches : ils périront.

Pareils à la limace qui s’en va en fondant,

tel un enfant mort-né, ils ne verront plus le soleil.

A l’improviste, ils seront arrachés comme un buisson d’épines ;

tout vivants, Dieu les emportera dans sa colère.

Joie pour le juste qui verra la vengeance,

quand ses pieds baigneront dans le sang de l’impie !

Et chacun pourra dire : « On gagne à être juste ;

Il existe un Dieu qui juge sur la terre. »

 

Psaume 58

 

Délivre-moi de mes ennemis, mon Dieu,

protège-moi de mes agresseurs !

Délivre-moi de ces criminels,

sauve-moi de ces bandits sanguinaires !

Les voici aux aguets pour me perdre ;

en force ils s’ameutent contre moi.

Je n’ai rien fait de mal, aucun péché, 

et pourtant ils accourent, ils prennent position.

Mais toi, Seigneur Sabaoth,

réveille-toi viens et regarde !

Lève-toi pour châtier tous ses païens,

sois sans pitié pour ces perfides criminels !

Ils reviennent chaque soir,

comme des chiens ils aboient,

ils errent dans la ville ;

ils rôdent, cherchant à dévorer ; 

et tant qu’ils ne sont pas repus ils grondent.

Voici qu’à pleine bouche, ces gens vocifèrent ;

les paroles de leurs lèvres sont des épées.

Mais toi, Seigneur, tu les tournes en dérision,

tu te moques de tous ces païens.

 O ma force, vers toi je fixe mon regard ;

oui, Seigneur, tu es ma forteresse !

Dans son amour, mon Dieu viendra me secourir ;

le Seigneur me fera triompher de mes oppresseurs.

Sois impitoyable envers eux, de peur qu’ils n’égarent mon peuple ;

disperse-les par ta puissance et renverse-les !

Livre-les, Seigneur, au châtiment mérité par leur bouche ;

qu’ils soient victimes de l’arrogance de leurs lèvres !

Achève-les pour les blasphèmes 

et les mensonges qu’ils débitent !

Dans ta colère, achève-les, qu’ils soient anéantis !

On saura que Dieu est le maître en Jacob,

qu’il domine jusqu’aux extrémités de la terre.

Et moi, je veux chanter ta force,

chaque matin acclamer ton amour.

Tu as été pour moi une forteresse, 

un refuge au  jour de la détresse.

O ma force, je veux te célébrer ;

oui, Seigneur, tu es ma forteresse !

O mon Dieu, toi qui m’aimes !

 

Psaume 59

 

Seigneur, tu nous as rejetés, malmenés ; *

tu étais irrité ;  reviens vers nous !

Tu as ébranlé, disloqué le pays ; *

répare ses brèches ; il s’effondre.

Tu as mis ton peuple à rude épreuve ; *

tu lui as fait boire un vin qui tourne la tête.

A ceux qui te craignent tu  donnes un signal : *

c’est de décamper sous le tir de l’arc.

Pour que tes biens-aimés soient délivrés, *

sauve-les par ta droite : exauce-nous !

Oracle du Seigneur dans son temple : †

« Victoire ! je vais partager Sikem ; *

la vallée de Soukkot, j’en prendrai possession. »

« Galaad est à moi ; Manassé est à moi ;

Ephraïm est devenu mon casque, *

Juda, mon bâton de commandement. »

« Moab est le bassin où je me lave ; †

sur Edom je pose ma sandale ; *

contre la Philistie je crie victoire ! »

Mais qui nous mènera dans leur citadelle, *

qui nous guidera jusqu’en Edom ?

N’est-ce pas toi, Seigneur, et pourtant tu nous as rejetés, *

tu ne t’avances plus avec nos armées.

Accorde-nous ton aide contre l’oppression : *

le secours humain n’est que vanité.

Avec le Seigneur nous ferons des prouesses ; *

lui-même écrasera nos oppresseurs.

 

Lecture patristique

 

 

Commentaire de Saint Ephrem sur l’Evangile concordant

 

« Veillez... »

Le Christ a dit, pour empêcher les disciples de l'interroger sur le moment de son avènement : Quant à l'heure, personne ne la connaît, pas même les Anges, pas même le Fils. Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates. Il nous a caché cela pour que nous veillions, et pour que chacun d'entre nous pense que cela pourra se produire pendant sa vie. Si le temps de sa venue avait été révélé, son avènement aurait été quelque chose de banal, et les nations et les siècles dans lesquels il se produira ne l'auraient pas désiré. Il a bien dit qu'il viendrait, mais il n'a pas précisé à quel moment, et ainsi toutes les générations et tous les siècles l'attendent ardemment.

Bien que le Seigneur ait fait connaître les signes de son avènement, on ne voit pas clairement leur terme ; car ces signes, dans un changement constant, sont venus et sont passés, et ils durent toujours. Son ultime avènement est en effet semblable au premier.

Les justes et les prophètes le désiraient, parce qu'ils estimaient qu'il paraîtrait de leur temps ; de même, aujourd'hui, chacun des fidèles désire le recevoir de son temps, et cela d'autant plus qu'il n'a pas dit clairement le jour de son apparition. Il voulait surtout, lui qui domine les nombres et le temps, qu'on ne le crût pas soumis à un commandement et à une heure. Ce qu'il a établi lui-même, comment cela lui serait-il caché, alors qu'il a décrit les signes de son avènement ? Il a mis ces signes en relief pour que, dès le premier jour, tous les peuples et les siècles pensent que l'avènement du Christ se ferait de leur temps.

Veillez, car, lorsque le corps sommeille, c'est la nature qui nous domine et notre action est alors dirigée non par notre volonté, mais par l'impulsion de la nature. Et lorsque règne sur l'âme une lourde torpeur de faiblesse et de tristesse, c'est l'ennemi qui la domine et la mène contre son propre gré. La force domine la nature, et l'ennemi domine l'âme.

C'est pourquoi notre Seigneur a parlé de la vigilance de l'âme et de celle du corps, afin que le corps ne sombre pas dans un lourd sommeil, ni l'âme dans l'engourdissement. Comme dit l'Écriture: Veillez, comme il est juste. Et encore: Je m'éveille, et je suis encore avec toi. Et enfin: Ne perdez pas courage. C'est pourquoi nous ne perdons pas courage dans le ministère qui nous est confié.

​

Oraison

 

Réveille, Seigneur, ta puissance,
et viens à notre secours avec grande force, * 

afin que le salut retardé par nos fautes /
soit hâté par la grâce de ton pardon.

Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

​

Conclusion

 

Bénissons le Seigneur

Nous rendons grâce à Dieu

 

Laudes

​

Introduction 

 

Seigneur, ouvre mes lèvres

et ma bouche publiera ta louange.

 

A pleine voix, je crie vers le Seigneur, il me répond de sa montagne sainte,

tranquille, je me suis couché, j’ai dormi, je m’éveille,

j’ai toujours pour soutien le Seigneur.

 

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

au Dieu qui est, qui était et qui vient,

pour les siècles des siècles. Amen

 

Invitatoire

 

Ant. : Marana Ta, viens, Seigneur Jésus.


PSAUME 66 (h 67)
 
Le Seigneur nous accorde sa grâce et sa bénédiction ;
il fait pour nous rayonner son visage !
Pour montrer à la terre entière comment il agit,
que toutes les nations voient comme il nous sauve.
 
R/ Que les peuples te louent Seigneur,
Que les peuples te louent tous ensemble
 
Que les nations chantent leur joie !
Dieu gouverne le monde avec justice ;
Dieu gouverne les peuples avec droiture
et sur la terre il conduit les nations.
 
R/ Que les peuples te louent Seigneur,
Que les peuples te louent tous ensemble
 
La terre a donné sa récolte ;
le Seigneur notre Dieu nous bénit.
Oui que le Seigneur nous bénisse,
que la crainte de Dieu s’étende à l’univers ! R/
 
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,
maintenant et à jamais,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles. Amen R/

Hymne
 

Vox clara ecce intonat,

obscura quaeque increpat :

procul fugentur somnia;

ab aethre Christus promicat.

 

Une voix forte retentit

qui menace l’obscurité

Que les songes, très loin, s’enfuient

Du ciel s’avance le Seigneur.

 

Mens iam resurgat torpida

quae sorde exstat saucia,

sidus refulget iam novum,

ut tollat omne noxium.

 

Qu’à l’instant, l’esprit engourdi,

s’éloigne des impuretés,

déjà un astre resplendit

pour nous sauver de tout méfait.

 

E sursum Agnus mittitur

laxare gratis debitum ;

omnes pro indulgentia

vocem demus cum lacrimis.

 

D’en haut, l’Agneau est envoyé

pour remettre toutes nos dettes ;

devant tant de miséricorde,

mêlons nos larmes à nos chants

 

Secundo ut cum fulserit

mundumque horror cinxerit,

non pro reatu puniat,

sed nos pius tunc protegat.

 

Lorsqu’il brillera de nouveau

et que le monde tremblera

qu’il nous regarde avec tendresse

et nous protège pour toujours.

 

Summo Parenti gloria

Natoque sit victoria,

et flamini laus debita

per saeculorum saecula. Amen.

 

Honneur et gloire soit au Père,

victoire à son Fils, né de lui ;

digne louange à leur Esprit

dans tous les siècles et à jamais. Amen.

 

Psalmodie

 

Ant. : Intret oratio mea in conspectu tuo, Domine.

Que ma prière parvienne en ta présence, Seigneur.

 

PSAUME 87 (88)

 

Seigneur, mon Dieu, je crie tout le jour, *

   et la nuit, devant toi, je me lamente.

Que parvienne jusqu’à toi ma prière ! *

   Tends l'oreille à ma plainte !

J'ai l'âme rassasiée de malheur ; *

   ma vie est au bord de l’abîme.

Je suis vraiment un homme à bout de force, *

   déjà rangé parmi ceux qui s'en vont à la tombe.

Ma place est au milieu des morts, *

   ceux qu'une fin brutale a couchés dans la fosse.

Des morts, tu n'as plus souvenir ; *

   ils sont soustraits à ta main secourable.

Tu me plonges au fond de l'abîme, *

   dans les ténèbres des profondeurs.

Sur moi, ta fureur s'appesantit ; *

   tu fais déferler la masse de tes vagues.

Tu éloignes de moi mes amis ; *

   tu fais de moi un être abject à leurs yeux.

Me voilà enfermé sans espoir de sortir ! *

   J'ai les yeux usés par l'excès des malheurs.

Je t'appelle, Seigneur, tout le jour ; *

   je tends les mains vers toi.

Est-ce pour les morts que tu fais des prodiges ? *

   Pour te louer, leurs ombres vont-elles se dresser ?

Ton amour est-il proclamé dans la tombe, *

   et, dans les enfers, ta fidélité ?

Connaît-on, dans les ténèbres, tes prodiges, *

   au pays de l'oubli, l'oeuvre de ta justice ?

Pourtant, Seigneur, je crie vers toi ; *

   dès le matin, ma prière s'élance à ta rencontre.

Pourquoi, Seigneur, me repousser ? *

   pourquoi me cacher ton visage ?

Je suis, depuis l'enfance, un pauvre moribond, *

    brisé à force de subir tes coups terribles.

Sur moi se sont déchaînées tes tempêtes ; *

    terrifiantes, elles m'ont anéanti.

Elles m'ont submergé, jour après jour, *

    et les eaux se referment sur moi.

Tu as éloigné mes amis et mes proches ; *

    Je n'ai plus d'autre compagnie que les ténèbres.

 

Ant. : Domine, refugium factus est nobis.

Seigneur, c’est toi notre refuge.

 

PSAUME 89 (h 90)

 

D'âge en âge, Seigneur, *

    c'est toi notre refuge.

Avant que les montagnes aient été enfantées, †

avant que naissent la terre et le monde, *

    depuis toujours et pour toujours, toi, tu es Dieu.

Tu fais retourner l'homme à la poussière, *

    en disant : « Fils d'Adam ! vous y retournerez. »

A tes yeux, mille ans sont comme hier, *

    comme un jour qui s'en va, comme une heure dans la nuit.

Tu emportes les hommes comme un songe au matin ; *

    ils ne durent pas plus longtemps que l'herbe ;

l'herbe, en fleurs au matin, ne dure pas longtemps, *

    le soir, elle est déjà fanée et desséchée.

C'est ta colère qui met fin à nos jours, *

    et ton courroux nous fait trembler

tu as étalé nos péchés devant toi ; *

    nos fautes cachées se révèlent à la lumière de ta Face.

Nos jours s'interrompent sous le coup de ta fureur ; *

    comme un soupir, nos années s'achèvent ;

leur compte est de soixante-dix ans, *

    quatre-vingts si l'on est vigoureux ;

mais la durée de nos années n'apporte que peine et misère *

    car elles passent vite et la vie nous échappe.

Qui connaît vraiment la force de ta colère ? *

    Qui sait craindre la violence de ton courroux ?

Apprends-nous à bien compter nos jours, *

    pour que dans notre coeur pénètre la sagesse.

Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? *

    Prends en pitié tes serviteurs !

Dès le matin, rassasie-nous de ton amour *

    nous chanterons de joie tout au long de nos jours.

Compense en jours de joie les jours où tu nous affligeais, *

    les années où nous connaissions le malheur.

Montre à tes serviteurs comment tu agis ; *

    révèle à leurs enfants ta splendeur.

Sur nous soit la faveur du Seigneur notre Dieu ! *

    Accorde le succès à l'oeuvre de nos mains !

 

Ant. : Populus meus, ait Dominus, bonis meis adimplebitur.

Mon peuple sera comblé de mes largesses, dit le Seigneur.

 

CANTIQUE (Jer 31, 10-14)

 

Ecoutez, nations, cette parole du Seigneur ; *

    annoncez-la dans les îles lointaines :

Lui qui dispersait Israël, il va le rassembler, *

    le garder comme un berger son troupeau ;

car le Seigneur a racheté Jacob, *

    le délivrant de la main d’un plus fort.

Ils viendront, criant de joie, à la montagne de Sion, *

    accourant tous vers les largesses du Seigneur,

le froment, le vin nouveau, l’huile fraîche, *

    des agneaux et des veaux en grand nombre.

Israël revivra comme un jardin bien irrigué, *

    sans plus souffrir de privations.

Alors danseront de joie les jeunes filles, *

    tous ensemble se réjouiront, les jeunes et les vieux.

Je vais changer leur affliction en allégresse, *

    les consoler, les réjouir après leur peine.

Je nourrirai les prêtres des viandes les meilleures ; *

    mon peuple sera comblé de mes largesses.

 

Ant : In sanctis eius, laudate Deum. 

Louez Dieu dans son sanctuaire. 

 

PSAUME 148

 

Alleluia ! Louez le Seigneur dans le monde céleste, *

    louez-le dans les hauteurs des cieux !

Louez le Seigneur, vous, tous ses anges, *

    louez-le, toutes ses armées !

Louez le Seigneur, soleil et lune, *

    louez-le, brillantes étoiles !

Louez le Seigneur, vaste firmament *

    et vous, les eaux retenues dans les cieux !

Que tous les êtres louent le Nom du Seigneur ! *

    Par son commandement, ils ont été créés ;

pour toujours ils sont établis ; *

    l'ordre qu'il a donné ne passera jamais.

Louez le Seigneur dans l'univers terrestre, *

    vous, les monstres marins, les vastes océans,

la foudre et la grêle, la neige et le brouillard, *

    le vent de tempête exécuteur de sa Parole,

les montagnes et toutes les collines, *

    les arbres des vergers et les forêts de cèdres,

les bêtes sauvages et tous les troupeaux, *

    les reptiles et les oiseaux du ciel,

les rois de la terre et l'ensemble des peuples, *

    les princes et tous les chefs de la terre,

les jeunes gens, les jeunes filles, *

    les vieillards comme les enfants !

Que tous les êtres louent le Nom du Seigneur ! *

    A son Nom seul revient la dignité suprême.

Sa splendeur dominant sur la terre et les cieux, *

    il fera triompher la vigueur de son peuple.

A lui la louange de tous ses fidèles, *

    des fils d'Israël, ce peuple qui lui est proche !

 

PSAUME 149

 

Alleluia !

Chantez au Seigneur un chant nouveau ! *

    Louange à lui dans l'assemblée de ses fidèles !

Joie d'Israël devant Dieu qui l'a fait ; *

    fils de Sion, exultez devant votre roi !

Louange à son Nom dans la danse, *

    cithare et tambourin accompagnant les psaumes !

La faveur du Seigneur est pour son peuple ; *

    il donne aux humbles l'éclat de la victoire.

Allégresse pour ses fidèles dans la gloire, *

    cris de joie au moment du triomphe !

A pleine voix, ils exaltent Dieu ; *

    ils ont à la main l'épée à deux tranchants,

pour tirer vengeance des nations, *

    infliger leurs châtiments à tous les peuples,

pour charger de chaînes les rois, *

    jeter dans les fers les notables,

exécuter le jugement comme il est écrit. *

    Quel éclatant succès pour tous ses fidèles !

 

PSAUME 150

 

Alleluia ! Louez le Seigneur dans son sanctuaire ; *

    louez-le dans sa puissance au firmament !

Louez-le pour ses hauts faits ; *

    louez-le pour sa grandeur immense !

Louez-le au son de la trompe ; *

    louez-le sur le luth et la cithare !

Louez-le par la danse et le tambourin ; *

    louez-le au son des harpes et de la flûte !

Louez-le avec les cymbales sonores ; *

    louez-le avec les cymbales retentissantes !

Que tout être qui respire *

    chante sa louange au Seigneur !

 

La Parole de Dieu : Is 45, 8

 

Que les cieux distillent la rosée, que les nuages répandent la justice, que la terre s’entrouvre et que le salut s’épanouisse, que la justice fasse éclater en même temps tous ses bourgeons.

​

Répons

 

R/ br. : Super te, Ierusalem, Orietur Dominus.

V/ Et gloria eius in te videbitur

V/ Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto.

 

R/ Sur toi, Jérusalem se lève le Seigneur, 

V/ Sur toi sa gloire apparaît.

V/ Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. R/

​

Cantique de Zacharie

​

Ant. : Exspectabo Dominum, salvatorem meum, et praestolabor eum dum prope est, alleluia.

J’attends le Seigneur, mon Sauveur, j’espère en lui car il est proche, alléluia.

 

Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël *

     qui visite et rachète son peuple.

Il a fait surgir la force qui nous sauve *

     dans la maison de David son serviteur.

Comme il l’avait dit par la bouche des saints, *

     par ses prophètes depuis les temps anciens.

Salut qui nous arrache à l’ennemi, *

     à la main de tous nos oppresseurs.

Amour qu’il montre envers nos pères, *

     mèmoire de son Alliance sainte.

Serment juré à notre Père Abraham, *

    de nous rendre sans crainte.

Afin que délivrés de la main des ennemis, †

nous le servions dans la justice et la sainteté, *

     en sa présence tout au long de nos jours.

Et toi, petit enfant, tu seras appelé

prophète du Très-Haut, *

     tu marcheras devant, à la face du Seigneur

     et tu prépareras ses chemins.

Pour donner à son peuple de connaître le salut *

     par la rémission de ses péchés.

Grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu, *

     quand nous visite l’astre d’en-haut.

Pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres

et l’ombre de la mort, *

     pour conduire nos pas au chemin de la paix.

 

Intercession :

 

Seigneur Jésus, venu du sein du Père pour partager notre vie,
libère-nous de tout ce qui nous retient loin de toi et loin de nos frères.

 

Toi qui viendras manifester ta gloire à tes élus, creuse dans nos cœurs une attente aussi vaste que tes promesses. Kyrie eleison

 

Toi qui nous conduis par la lumière de la foi, donne-nous imagination et courage pour accorder notre vie à notre foi. Christe eleison

 

Toi qui frémissais de compassion devant les souffrances des hommes, soutiens les malades et ceux qui les soignent. Kyrie eleison

 

Notre Père

 

Bénédiction

 

Oraison

 

Réveille, Seigneur, ta puissance,
et viens à notre secours avec grande force, * 

afin que le salut retardé par nos fautes /
soit hâté par la grâce de ton pardon.

Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

 

Conclusion de l’Heure 

 

Benedicamus Domino

Deo gratias

 

Bénissons le Seigneur

Nous rendons grâce à Dieu.

​

Tierce
 

Psalmodie après la communion

 

PSAUME 118 (h 119) - XIV-XVI

​

XIV

​

Un flambeau pour mes pas, ta Parole, *

    une lumière sur ma route.

J'en ai fait le serment et je tiendrai parole, *

     j'observerai tes justes Sentences.

Seigneur, je suis au fond de la misère ; *

     rends-moi la vie selon ta Parole !

Accepte, Seigneur, l'offrande de mes lèvres ! *

     Enseigne-moi tes Sentences !

Ma vie est sans cesse en danger, *

     mais je n'oublie pas ta Loi.

Les impies m'ont tendu un piège ; *

     j'ai tenu bon sans m'égarer loin de tes Ordres.

Tes Volontés sont pour toujours ma part ; *

     elles font la joie de mon coeur.

J'incline mon coeur à suivre tes Préceptes ; *

     c'est pour toujours ma récompense.

 

XV

​

Je déteste les coeurs partagés ; *

     tout mon amour est pour ta Loi.

C'est toi mon abri, mon bouclier ; *

     en ta Parole, je mets mon espoir.

Misérables, éloignez-vous de moi. *

    Laissez-moi suivre les Commandements de mon Dieu !

Sois mon soutien selon ta Promesse, et je vivrai ! *

    Ne déçois pas mon espérance !

Sois mon appui : je serai sauvé ; *

    je me tiendrai sans cesse attentif à tes Préceptes.

Tu méprises tous ceux qui s'écartent de tes Préceptes, *

    car trompeur est leur calcul.

Tous les impies de la terre ne sont pour toi que scories ; *

    voilà pourquoi j'aime tes Volontés.

Devant toi, ma chair frémit de terreur ; *

    tes Sentences m'ont pénétré de crainte.

 

XVI

​

J'ai accompli tes justes Sentences ; *

    ne me livre pas à mes oppresseurs !

Interviens en faveur de ton serviteur, *

    ne me laisse pas opprimer par les orgueilleux !

Mes yeux languissent à guetter ton salut, *

    le regard tendu vers ta Promesse de justice.

Traite ton serviteur selon ton amour ! *

    Enseigne-moi tes Préceptes !

Oui, je suis ton serviteur, donne-moi l'intelligence ! *

    Fais-moi comprendre tes Volontés !

Il est temps pour toi d'agir, Seigneur. *

    On a violé ta Loi.

Combien j'aime tes Commandements ! *

    Bien davantage que l'or le plus fin.

Aussi, je marche droit suivant tes Ordres ; *

     les sentiers de l'infidélité me font horreur.

 

 Sexte

​

Introduction 

 

V/ Dieu viens à mon aide

R/ Seigneur à notre secours.

 

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

au Dieu qui est, qui était et qui vient,

pour les siècles des siècles. Amen. Alléluia

  

Hymne

 

Le jour est dans tout son éclat,

La terre est pleine de ta gloire ;

Nous t’adorons, ô Dieu puissant,

Dans la splendeur de ta lumière.

 

Eteins la flamme du péché

Et les ardeurs de la colère :

Emplis nos coeurs de ton amour

Et que ta paix nous réunisse.

 

Exauce-nous, ô Tout-Puissant,

Par Jésus Christ, ton Fils Unique,

Qui règne avec le Saint Esprit

Dès maintenant et pour les siècles. Amen.

 

Psalmodie

 

Ant. : Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum.

Je te salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.

 

PSAUME 14 (h 15)

 

Seigneur, qui sera reçu dans ta demeure ? *

    Qui habitera sur ta sainte montagne ?

C'est l'homme juste, à la conduite irréprochable, *

    qui parle franchement comme il pense en son coeur.

Il met un frein à sa langue, †

ne fait pas de tort à son prochain, *

    ne lance pas d'insulte à son frère.

Il n'a pour le maudit qu'un regard de mépris, *

    mais fait grand cas de ceux qui craignent le Seigneur.

Il ne revient pas sur ses engagements, †

prête son argent sans intérêt, *

    refuse qu'on le paie pour accabler un innocent.

Qui agit ainsi *

    demeurera inébranlable.

 

PSAUME 15 (h 16)

 

Garde-moi, mon Dieu ! *

    Mon refuge est en toi.

J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! » *

    Mon bonheur c'est toi ! Rien ne te surpasse !

Mais les faux dieux de la terre, †

ces puissances auxquelles on fait la cour, *

    leurs idoles pullulent ; on se rue à leur suite.

Je ne répandrai pas leurs libations de sang, *

    et pas même leurs noms ne viendront sur mes lèvres.

Le Seigneur est ma part et la coupe de mon destin. *

    Oui, c'est en toi que mon sort est fixé !

Le lot qui m'est échu me comble de bonheur. *

    Quel trésor merveilleux j'ai reçu en partage !

Je bénis le Seigneur ; c'est lui qui me conseille ; *

    et la nuit même, il purifie le fond de mes pensées.

Je garde le Seigneur toujours devant mes yeux ; *

    il se tient près de moi ; je suis inébranlable.

Aussi mon coeur exulte et mon âme jubile ; *

    mon corps lui-même repose en sûreté.

Tu ne peux m'abandonner au séjour des morts, *

    ni laisser ton ami voir la corruption.

Mais tu m'enseigneras la route de la vie : *

    joie débordante en présence de ta face

et bonheur d'être pour toujours dans ta main !

 

PSAUME 16 (h 17)

 

Entends, Seigneur, ma juste requête ; écoute mon cri ; *

    prête l’oreille à ma prière ; elle est sans fraude sur mes lèvres.

Que mon bon droit soit reconnu en ta présence ! *

    Car tes yeux voient ce qui est juste.

Tu peux sonder mon coeur, m’examiner la nuit,

me soumettre à l’épreuve ; *

    tu ne trouveras en moi rien de mal.

Point de faute en ma bouche à la façon des hommes. *

    La parole de tes lèvres, moi, je l’ai gardée ;

aux sentiers de tes lois, j’ai attaché mes pas ; *

    sur tes chemins, mes pieds n’ont jamais trébuché.

Je t’appelle, ô mon Dieu ! – Oui, tu me répondras ; *

    tends l’oreille à mes paroles, écoute-moi !

Mets le comble à ton amour, toi, notre Sauveur ! *

    Contre nos agresseurs, nous cherchons refuge en ta main.

Garde-moi comme la prunelle de l’oeil ; *

    à l’ombre de tes ailes, cache-moi !

A l’abri des méchants qui se jettent sur moi, *

    de mes ennemis mortels qui me cernent.

Epaissis par la graisse, ils ont fermé leur coeur ; *

    ils ont dans la bouche un langage arrogant.

Ils ont foncé sur moi, maintenant ils m’encerclent, *

    les yeux braqués sur moi, pour me jeter à terre.

On croirait voir un lion impatient de carnage, *

    un jeune fauve tapi en embuscade.

Dresse-toi, Seigneur, va droit sur lui, fais-le ployer ! *

    Par ton épée, délivre ma vie du méchant !

Dieu, par ta main, fais-les périr de malemort ! *

    Qu’ils sortent de ce monde ! Voilà bien leur destin !

Dans ma justice, moi, je contemple ta face ; *

    à mon réveil, je veux me rassasier de ton image.

 

La Parole de Dieu : Ag 2, 6b.9

 

Encore un peu de temps, et je vais ébranler le ciel et la terre, la mer et les continents. La splendeur future de ce Temple surpassera la première, et dans ce lieu, je vous ferai don de la paix. Parole du Seigneur de l’univers. 

 

Répons

 

V/ Le Seigneur apparaîtra dans sa gloire

R/ Le peuple nouveau chantera son Dieu.

.

Oraison

 

Réveille, Seigneur, ta puissance,
et viens à notre secours avec grande force, * 

afin que le salut retardé par nos fautes /
soit hâté par la grâce de ton pardon.

Par le Christ, tnotre Seigneur.

​

Conclusion

 

Bénissons le Seigneur

Nous rendons grâce à Dieu

 

 

None

​

Introduction 

 

V/ Dieu viens à mon aide

R/ Seigneur à notre secours.

 

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

pour les siècles des siècles. Amen. Alléluia

​

Hymne

 

Par toi Seigneur, tout être vit

Et trouve en toi son vrai bonheur ;

Tu guides à tout instant du jour

Ceux que tu sauves par la Croix.

 

Que ta lumière jusqu’au soir,

Vienne éclairer notre chemin ;

Et que la joie de ton retour

Nous introduise dans ta paix.

 

Exauce-nous, ô Tout Puissant,

Par Jésus Christ, ton Fils unique,

Qui règne avec le Saint Esprit

Depuis toujours et dans les siècles. Amen.

 

Psalmodie

 

Ant. : Ecce ancilla Domini, fiat mihi secundum verbum tuum

Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole.

 

PSAUME 119 (h 120)

 

Vers le Seigneur, dans ma détresse, j’ai crié ; *

     et Lui m’a répondu.

Seigneur, délivre-moi des lèvres menteuses, *

     de la langue perfide !

Mais toi, langue perfide, il te paiera, *

     il te paiera double salaire,

avec ses armes de guerrier, flèches pointues *

     et brandons enflammés.

Malheur à moi ! Je vis chez des barbares, *

     dans un campement de sauvages !

Mon séjour parmi eux a trop duré ! *

     Ils détestent la paix.

Moi, je suis pour la paix, je cherche l’entente, *

      mais ces gens-là sont pour la guerre.

 

PSAUME 120 (h 121)

 

Je lève les yeux vers les monts, *

     cherchant d’où viendra le secours.

Le secours me viendra du Seigneur, *

     qui a fait le ciel et la terre.

Qu’il ne laisse pas ton pied trébucher, *

     qu’il ne dorme pas, ton gardien !

Mais non ! il ne dort, ni ne sommeille, *

     le gardien d’Israël.

Le Seigneur ton gardien, se tient près de toi ; *

     il te couvre de son ombre.

De jour, le soleil ne peut te frapper, *

     ni la lune pendant la nuit.

Le Seigneur te gardera de tout mal ; *

     il te prend sous sa garde.

Il te garde au départ et jusqu’à ton retour, *

     maintenant et toujours.

 

PSAUME 121 (h 122)

 

Oh ! Quelle joie, quand on m’a dit : « Partons ! *

     Allons à la maison du Seigneur ! »

Et maintenant, nous arrêtons nos pas *

     à tes portes, Jérusalem.

Jérusalem : Jérusalem si bien bâtie ! *

     La ville où tout fait corps ¡

C’est là que montent les tribus, *

     les tribus du Seigneur,

pour y célébrer le Nom du Seigneur ; *

     Dieu l’a prescrit à Israël.

Là sont dressés les sièges pour juger, *

     les sièges de la maison de David.

Appelez la paix sur Jérusalem : *

     vie paisible à ceux qui t’aiment !

Que règne la paix dans tes murs, *

     la prospérité dans tes demeures !

Pour l’amour de mes frères et de mes compagnons, *

     je m’écrie : « Paix sur toi ! »

Pour l’amour de la maison du Seigneur, notre Dieu, *

     j’appelle sur toi le bonheur.

 

La Parole de Dieu : Ml 3, 20

 

Pour vous qui craignez mon nom, le soleil de justice se lèvera, portant la guérison dans ses rayons, et vous sortirez en bondissant comme de jeunes bêtes à la pâture, dit le Seigneur, le Tout-Puissant.

 

Répons 

V/ Viens, Seigneur, ne tarde pas.

Remets à ton peuple ses péchés..

 

Oraison

 

Réveille, Seigneur, ta puissance,
et viens à notre secours avec grande force, * 

afin que le salut retardé par nos fautes /
soit hâté par la grâce de ton pardon.

Par le Christ, notre Seigneur.

 

Conclusion 

 

Bénissons le Seigneur

Nous rendons grâce à Dieu

 

VÊPRES

 

Introduction 

 

Deus in adiutorium meum intende

Domine, in adiuvandum me festina

 

Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto

situ erat in principio et nunc et semper

et in saecula saeculorum. Amen. Alleluia.

 

En carême : au lieu de alléluia, on chante :

Laus tibi, Domine, Rex Christe gloriae.

 

 

V/ Dieu viens à mon aide

R/ Seigneur à notre secours.

 

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

au Dieu qui est, qui était et qui vient,

pour les siècles des siècles. Amen. Alléluia (il n’y a pas d’alléluia en Carême)

 

 

Hymne

 

Conditor alme siderum

aeterna lux credentium

Christe redemptor omnium

exaudi preces supplicum.

 

Bienfaisant créateur des cieux,

pour toujours soleil des croyants,

ô rédempteur du genre humain,

Christ, entends nos voix qui te prient.

 

Qui condolens intéritu

mortis perire saeculum

salvasti mundum languidum

donans reis remedium.

 

Compatissant devant la mort

dont notre monde périssait

tu nous sauvas, tous épuisés

donnant aux pécheurs de revivre.

 

Vergente mundi vespere,

uti sponsus de thalamo,

egressus honestissima

Virginis matris clausula.

 

Dans la lumière du soleil

notre monde allant vers sa nuit,

tu es sorti du jardin clos 

d’une Vierge, mère et bénie.

 

Cuius forti potentiae

genu curvantur omnia ;

caelestia, terrestria

nutu fatentur subdita.

 

D’une si grande autorité

chacun reconnaîtra le prix ;

tout dans le ciel et sur la terre

fléchit le genou et te prie.

 

Te, Sancte, fide quaesumus,

venture iudex saeculi,

conserva nos in tempore

hostis a telo perfidi.

 

Notre foi t’implore, ô très saint

toi qui discerneras le mal,

protège-nous dès aujourd’hui

de ce qui nous fait trop chuter.

 

Sit, Christe, rex piissime,

tibi Patrique gloria

cum Spiritu Paraclito

in sempiterna saecula. Amen.

 

O Christ, ô Roi plein de bonté,

gloire à ton Père et gloire à toi,

avec l’Esprit Consolateur, 

pour tous les siècles et à jamais. Amen.

 

 

Psalmodie

 

Ant. : In conspectu angelorum, psallam tibi, Domine.

Je te chanterai en présence des anges.

 

 

PSAUME 137 (h 138)

 

Seigneur, je te célèbre de tout mon coeur, †

car tu as entendu les paroles de ma bouche ; *

je te chante en présence des anges.

Me prosternant vers ton saint temple, †

je célèbre ton Nom, *

pour ton amour et ta fidélité ;

car, en accomplissant ta Parole, *

tu l'as magnifiée au-dessus de tout.

Le jour où j'ai crié, tu m'as répondu *

tu as décuplé la force de mon âme.

Ils te célébreront, tous les rois de la terre, †

ayant entendu les paroles de ta bouche ; *

ils chanteront, Seigneur, ta manière d'agir :

« Qu'elle est grande, la gloire du Seigneur ! †

Si élevé qu'il soit, il regarde les humbles, *

mais de loin il discerne les orgueilleux. »

Si je me trouve en pleine détresse, †

tu me gardes en vie malgré la fureur de mes ennemis, *

tu étends la main pour me sauver.

Que ta main droite agisse encore en ma faveur ! †

ton amour, Seigneur, est éternel : *

ne va pas délaisser l'ouvrage de tes mains !

 

Ant. : Domine, pobasti me et cognovisti me

Seigneur, tu me scrutes et tu me connais.

 

PSAUME 138 (h 139)

 

Tu m'observes, Seigneur, et tu me connais bien ; *

tu sais quand je m'assois, tu sais quand je me lève ;

tu discernes de loin mes intentions ; †

que je marche ou me repose, tu me surveilles, *

toute ma conduite est sans secret pour toi.

Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres, *

tu sais déjà, Seigneur, tout ce que je vais dire.

De tous côtés tu me gardes enserré ; *

tu tiens la main posée sur moi.

Prodige de savoir qui me dépasse, *

si élevé que je n'y puis atteindre !

Où donc aller pour échapper à ton Esprit ? *

Où pourrais-je m'enfuir loin de ta Face ?

Si je monte aux cieux, te voici présent ; *

si je vais m’étendre chez les morts, je te retrouve ,

et si même, ayant pris les ailes de l'aurore, *

je me pose à l'extrémité de la mer.

là aussi, ta main reposera sur moi, *

tu me tiendras de ta main droite.

J'aurais bien dit : « Que les ténèbres me recouvrent, *

que la lumière autour de moi se fasse nuit ! »

Mais pour toi les ténèbres n'ont rien de ténébreux *

et la nuit n'a pas moins de clarté que le jour. (...)

C'est toi qui as formé l'intime de mon être, *

toi qui tissais mon corps dans le sein de ma mère.

Je te rends grâce pour tant de prodiges : †

merveille que je suis, merveille que tes oeuvres ! *

De toute mon âme je le reconnais.

Lorsque j'étais façonné, ouvragé, †

dans le secret, comme au fond de la terre, *

pour toi mes membres n'étaient pas cachés.

J'étais encore informe et tes yeux me voyaient ; †

sur ton livre étaient inscrits tous mes jours ; *

ils étaient préparés avant qu'un seul n'existe.

Pour moi, mon Dieu, tes pensées sont impénétrables ; *

et que leur nombre est imposant !

Je pourrais en compter plus que les grains de sable ; *

croirais-je avoir fini, je serais encore avec toi.

Si tu voulais, mon Dieu, massacrer les impies ! *

Hommes de sang, éloignez-vous de moi !

Ces perfides se révoltent contre toi ; *

en vain, ils se soulèvent, tes adversaires.

Pour qui te hait, Seigneur, n'aurais-je pas de haine ? *

N'ai-je pas en horreur ceux qui se dressent contre toi ?

Oui, je les hais d'une haine sans limite ; *

je les tiens pour mes propres ennemis.

Observe-moi, mon Dieu, pour connaître mon coeur ; *

éprouve-moi pour connaître mes pensées

Vois si j'aurais tendance à suivre les idoles ; *

dirige-moi par le chemin que nos pères ont suivi !

 

Ant. : A viro iniquo, libera me, Domine.

De l’homme mauvais, Seigneur, délivre-moi.

 

PSAUME 139 (h 140)

 

Délivre-moi, Seigneur, de l'homme malfaisant ; *

défends-moi contre les violents !

Ces gens-là dans leur coeur machinent des méfaits ; *

tous les jours ils provoquent des querelles ;

ils dardent leurs langues comme des serpents ; *

ils ont dans la bouche un venin de vipère.

Préserve-moi, Seigneur, des griffes du méchant ; *

défends-moi contre les violents !

Ces gens-là ont médité ma chute ; *

pour me prendre, ces arrogants cachent des pièges ;

ils ont tendu des lacets sur mon passage ; *

ils ont dressé contre moi des embûches.

J'ai dit au Seigneur : « C'est toi mon Dieu ! » *

Seigneur, prête l'oreille à ma voix suppliante !

Seigneur, mon Maître, toi, la force qui me sauve, *

protégeant ma tête au jour du combat,

Seigneur, n'accorde pas aux méchants ce qu'ils cherchent ; *

ne laisse pas aboutir leur projet !

Ils ont la tête haute, ceux qui m'ont encerclé ; *

que les submerge tout le mal provoqué par leurs lèvres !

Que tombent sur eux des charbons ardents ; *

que Dieu les plonge dans les abîmes d'où l'on ne peut se relever !

Que les méchantes langues ne restent pas dans le pays ; *

que les violents soient pourchassés par le malheur

jusqu'à périr !

Je le sais, le Seigneur fera justice aux humbles gens ; *

il rétablira les pauvres dans leurs droits.

Oui, les justes pourront rendre grâce à ton Nom ; *

les hommes droits habiteront devant ta Face.

 

La Parole de Dieu : Jc 5, 7-8.9B

 

Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la première et la dernière récoltes. Ayez de la patience, vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche. Voyez : le Juge est à notre porte.

 

 

Répons 

 

R/ br. : Veni ad liberandum nos, Domine Deus noster

V/Ostende faciem tuam et salvi erimus.

V/ Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto.

 

R/ Viens nous sauver, Seigneur, * Dieu de vaillance

V/ Montre-nous ton visage et nous serons sauvés. *

V/ Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. R/

 

Cantique de la Vierge Marie

 

Ant. : Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui.

Tu es béni entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni, alléluia

 

Mon âme exalte le Seigneur. *

    exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.

Il s’est penché sur son humble servante ; *

    désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ; *

    saint est son nom !

Son amour s’étend d’âge en âge *

    sur ceux qui le craignent

Déployant la force de son bras, *

    il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leur trône, *

    il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, *

    renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israel, son serviteur, *

    il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, *

    en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.

​

Intercession

 

Verbe éternel, dans ces temps qui sont les derniers, tu as pris notre nature, fais de notre vie une marche vers le Royaume des cieux.

 

Vraie lumière, qui éclaires tout homme en ce monde, dissipe les ténèbres de notre ignorance. Kyrie eleison

 

Fils unique, qui es dans le sein du Père, donne-nous de comprendre combien Dieu nous aime. Christe eleison

 

Christ Jésus, né comme un homme parmi les hommes, conforme-nous à ton image pour faire de nous des enfants de Dieu. Kyrie eleison

​

Notre Père

 

Oraison

 

Réveille, Seigneur, ta puissance,
et viens à notre secours avec grande force, * 

afin que le salut retardé par nos fautes /
soit hâté par la grâce de ton pardon.

Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

​

Conclusion de l’Heure 

 

Bénissons le Seigneur

Nous rendons grâce à Dieu.

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